« Il vaut mieux prendre une claque sur le premier match de la série que sur le dernier », philosophait le coach Martin Lacroix samedi soir. N’empêche, les hostilités avaient mal démarré pour les Bordelais, battus sur leur glace pour le premier match d’accession à la Ligue Magnus. Hier soir, ils ont rendu la pareille à l’Hormadi.

« Ça va être dur car Bordeaux va arriver le couteau entre les dents », prédisait déjà le capitaine angloy. On s’attendait même à une partie à couteaux tirés dès la première rencontre entre les “meilleurs ennemis”, après les quelques coups de menton sur les dates des matchs durant la semaine écoulée (notre édition de mardi). Mais le sport a eu tôt fait de reprendre ses droits dans cette dernière ligne droite avec en vue la montée en élite pour celui qui alignera trois matchs gagnants.

Le week-end avait mal commencé, avec une défaite 2 à 1. Une « claque », une vraie, donc, pour les Boxers, jusqu’alors invaincus à domicile depuis... 16 matchs ! Une victoire angloyse conquise au terme d’un match très fermé, tenu longtemps sur les seules épaules des deux portiers adverses, Ylönen pour Bordeaux et Raibon pour Anglet. Il faudra attendre la 26e pour que les Basques ­– en double supériorité numérique – trouvent la faille dans la défense des Boxers... Dix minutes encore pour qu’un Gillet des grands jours remettent les compteurs à zéro. Peine perdue puisque le mot de la fin arrivera par Daramy en tout début de prolongation. Gillet, d’ailleurs, voulait positiver avant le deuxième match d’hier soir à La Barre : « On n’en a pas fait assez, ça fout les boules. Parfois des défaites peuvent servir à aller au bout. J’espère que celle-là en est une. »

Lacroix réclamait de ses joueurs « plus de caractère » ? Message reçu cinq sur cinq hier : dès la première période, les Boxers ont sorti les tripes pour reprendre en main les débats, menant 3-1 à la pause, par Mariage, Gillet et Lafrancesca. Moins concentrés en 2e, ils laisseront trop facilement l’avantage numérique aux Angloys qui en profiteront pour remonter à 3-2, et même, dans le dernier tiers, à 4 partout d’extrême justesse. Mais cette fois, la prolongation est tombée « du bon côté » : Hampl ne tremblait pas pendant la séance de tirs à la cage tandis qu’Ylönen arrêtait les trois tirs adverses.
Avec deux équipes à deux matchs de la consécration, on peut parier sur une ambiance de feu des deux côtés, demain (20h) à Mériadeck et mercredi à Anglet. •

Photo G. Bonnaud / Sud Ouest