« C’était dur pour le coeur », dixit le président Laurent Marti. Au terme d’un match tendu jusqu’à la dernière minute, l’UBB a dit adieu à Moga de belle manière en s'imposant face à Oyonnax (26-23), assurant quasiment le maintien et en gardant des chances de viser plus haut.


« Je crois que si on a gagné, c’est parce qu’on avait des damiers sur le dos, avec la détermination qui va avec », poursuivait Marti. De fait, c’est à force de volonté que les hommes de Raphaël Ibanez sont allés chercher cette victoire, pour faire honneur à leur maillot et à leur stade historique.


Et Pierre Bernard, au pied impérial comme pour mieux taper dans l’oeil des sélectionneurs (33 points et 100% en deux matchs), d’enfoncer le clou : « Ce qu’il faut retenir c’est qu’on ne s’est pas démobilisé. On est tous très fatigué mais on s’en fout : il fallait être à la hauteur. » Car Oyonnax est venue en conquérante sur les terres béglaises, poussant l’UBB dans ses retranchements : 16-18 à la 61e et une interception de Maafu qui a fait trembler les tribunes à la 63e, pas loin de sceller le sort des Girondins. Et un essai en fin de rencontre (81e) 
pour arracher deux points décisifs, le bonus défensif et le point-average particulier. 


Mais l’histoire retiendra surtout un engagement de tous et de tous les instants, côté UBB, et le rôle-clé du 3e ligne espoir de 21 ans arrivé l’an dernier Marco Tauleigne pour son 3e match de Top 14. Avec sa charge puissante pour aller mettre la balle à portée pour Beauxis aux 45 mètres (71e, 19-18) puis la conclusion d’une percée de Guitoune (77e, 26-18), la jeune garde a elle aussi honoré Moga. •

Photo : Bernard (à g.) et les siens ont fait la différence dans les 10 dernières minutes. © Thierry David / Sud Ouest