Supérieurs à une équipe de Marseille pénalisée par de nombreuses absences, les Girondins se sont logiquement imposés dans le choc au sommet du week-end (1-0). Grâce à ce succès, Francis Gillot et ses hommes s’installent à la deuxième place du championnat.

A la lecture du classement de la Ligue 1 ce lundi matin, les Girondins ne peuvent plus se cacher. Tapis dans l’ombre depuis plusieurs journées, Jaroslav Plasil et ses coéquipiers sont désormais démasqués. Devancés seulement par l’Olympique Lyonnais, d’une petite longueur, ils font maintenant parti des candidats désignés au podium au côté des Rhodaniens, de l’OM, de Paris et des autres gros bras du championnat. Un statut qu’il va désormais falloir assumer alors que les rencontres vont s’enchaîner dès la semaine prochaine avec le retour de la Ligue Europa. Mais ce Bordeaux-là peut voir venir car, nouveauté cette année, il dispose d’un vrai buteur, en la personne de Yoan Gouffran. Hier soir, l’homme en forme des Girondins a inscrit son 6e but de la saison et pesé de tout son poids sur la défense marseillaise. C’est de lui qu’est venu la lumière après le repos, lorsque les Marine et Blanc ont remis un peu d’ordre dans leur jeu après une première mi-temps laborieuse.

Bordeaux à l’usure
Francis Gillot avait décidé d’aligner une formation en 4-4-2 construite autour de cinq joueurs à vocation offensive. Avec Jussiê en pointe au côté de Gouffran et un milieu Plasil-Obraniak-Saivet capable de poser le ballon, Bordeaux offrait des garanties techniques qu’il ne parvint jamais à exprimer en première période. Peu aidés par une pelouse qui inquiète, alors que l’hiver ne fait que commencer, Henri Saivet et ses partenaires ne sont jamais parvenu à enchaîner les mouvements collectifs qui avaient fait exploser Lorient le week-end dernier. Résultat : un jeu long et imprécis qui ne parvenait pas à destabiliser la défense phocéenne. Et ce sont finalement les visiteurs qui se créaient les meilleures opportunités, d’abord par Amalfitano, dont la frappe mal maîtrisée par Carrasso finissait en corner (13e). Puis peu avant la mi-temps, c’est André Ayew, servi par Morel, qui se heurtait à la sortie autoritaire de Cédric Carrasso à l’entrée des 6 mètres (40e). Bordeaux, de son côté, n’avait réellement inquiété l’arrière-garde marseillaise qu’une seule fois, sur une tête de Saivet suite à un corner d’Obraniak. Mandanda était battu mais pas Morel, qui dégageait le ballon sur la ligne (35e).
Après la pause, Francis Gillot décidait de faire reculer Plasil au côté de Sané au milieu de terrain. Un coaching gagnant qui rééquilibrait l’équipe et permettait enfin à Bordeaux de développer des offensives dangereuses. Dès la 52e minute, Gouffran coupait au premier poteau un centre de Trémoulinas pour offrir l’avantage aux siens (1-0). Il ratait ensuite par deux fois l’occasion de mettre son équipe à l’abri (72e, 68e) mais l’essentiel était fait. Aujourd’hui, Bordeaux joue dans la cour des grands. •

OSF

Photo AFP