Ce samedi contre Troyes, les Girondins vont tenter de terminer l’année, et du même coup la phase aller du championnat, sur une victoire, ce qui ne leur est plus arrivé depuis la réception de Marseille il y a plus d’un mois (1-0).

Car Francis Gillot et ses hommes commencent à trouver le temps long. Ils viennent d’aligner quatre résultats nuls consécutifs (Sochaux, Reims, Saint-Etienne et Nancy) ce qui, avec la victoire à trois points, ressemble, d’un point de vue comptable, à une série négative, malgré l’absence de défaite. « Avec ces cinq matchs en 12 jours (en ajoutant le succès contre Newcastle (2-0) en Ligue Europa, ndlr), j’avais dit que ce serait compliqué, reconnaissait hier le technicien girondin. C’est vrai qu’on piétine mais c’est le mois de décembre, les terrains sont lourds, il y a de la fatigue et de la lassitude... On a quand même limité la casse et il ne faut pas oublier tout ce que l’on a fait avant. C’est pour ça que finir sur une bonne note contre Troyes serait quand même intéressant.»



Dernier coup de collier

Après avoir été accroché par la lanterne rouge, Nancy, la semaine dernière (1-1), les Marine et Blanc poursuivent leur tournée des formations du bas de classement contre Troyes, avant-dernier. Cette saison, Bordeaux n’a pas brillé contre ce type d’adversaire, que le besoin de point pousse à se recroqueviller en défense. Mais selon le coach, la formation de Jean-Marc Furlan présente un profil atypique pour une équipe qui lutte pour sa survie en Ligue 1 : « offensivement, ils ont des arguments, de la qualité avec de bons joueurs qui respirent le foot. Ils sont bons dans le jeu, dans le fait de faire des passes vers l’avant, de sentir le jeu et de se créer des occasions. Franchement, je m’en méfie terriblement même si je m’attends à un match plus ouvert que d’habitude.»

Quelle que soit la nature de l’opposition auboise demain, Bordeaux sait qu’il est dans l’obligation de s’imposer. D’abord pour ne pas laisser filer les équipes du wagon de tête (le trio Paris-Lyon-Marseille compte sept longueurs d’avance), puis surtout pour relancer une dynamique grippée, alors que la trêve hivernale va offrir une coupure salvatrice à des hommes à bout de force. « Il y a peut-être une petite fatigue générale, à la fois physique et mentale, admet Benoît Trémoulinas. Mais il ne reste plus qu’un match donc on se dit qu’il faut tout donner et qu’après on aura une semaine pour souffler et se retrouver avec notre famille. Donc ce dernier match est peut-être le plus facile à préparer.» Cédric Carrasso, lui, a surtout une inquiétude avant ce dernier rendez-vous : « ce que je redoute, c’est l’état du terrain. Contre Saint-Etienne, c’était une catastrophe. Un terrain comme ça, ce n’est pas agréable et ça atténue les différences entre les équipes. C’est un réel problème.» • OSF

Photo : Tenus en échec dimanche par le dernier du classement, Nancy (1-1), les Girondins vont tenter de renouer avec le succès contre Troyes, avant-dernier. © archives AFP