Après leur qualification à l’arrachée en coupe de France à Chateauroux (2-3), les Girondins retrouvent le championnat demain à Rennes. Face à un adversaire direct dans la course à l’Europe, les Marine et Blanc voudront renouer avec la victoire, qui les fuit depuis près de deux mois en L1.

Le souvenir commence à dater. Le 18 novembre dernier, les Girondins battaient Marseille au stade Chaban-Delmas (1-0), un succès qui leur offrait alors la deuxième place du classement. Depuis, Jaroslav Plasil et ses coéquipiers ont aligné six matchs sans victoire (une défaite, cinq nuls) et ont rétrogradé à la septième place. « On a mal fini l’année puisqu’on reste sur cinq résultats nuls, concède Francis Gillot. (...) à Chateauroux, on passe tout juste mais on sent qu’il ne faut pas grand chose pour basculer dans la défaite. On doit se remettre en question pour rebondir et aller vers du positif. Il y a des signes qui montrent qu’il faut faire attention.»



« Rester au contact »

Pour enclencher un nouveau cycle vertueux, les Girondins comptent notamment sur le prestige des adversaires qui leurs sont proposés en ce début d’année. Après Rennes, Bordeaux affrontera Paris, deux affiches qui font parti de ces « gros matchs » lors desquels les joueurs au scapulaire répondent « toujours présents », selon Grégory Sertic.
Avant de penser au PSG et sa pléiade de stars, c’est donc à Rennes que les protégés de Francis Gillot vont tenter de se relancer. Au classement, les Bretons occupent la quatrième place et comptent trois longueurs d’avance sur la formation girondine. « Il ne faut pas perdre pour ne pas qu’ils s’échappent, explique le coach. Six points de retard, ça ferait beaucoup même si l’an dernier, on a montré qu’on était capable de revenir. Il faut rester au contact.» Pour relancer la machine bordelaise, le technicien tente de mettre en place de nouvelles options de jeu. Cette semaine, fait exceptionnel, il a programmé deux séances d’entraînement à huis clos. Objectif : inciter ses joueurs à proposer plus de variété sur le terrain. « Aujourd’hui, on a un jeu stéréotypé, c’est à dire des dédoublements sur les côtés et beaucoup de centres. Mais on n’a pas beaucoup de présence devant le but. Il nous faut autre chose dans le jeu, comme des frappes de loin. Pour surprendre l’adversaire et marquer des buts, il nous faut plusieurs armes.» Autres points sur lesquels Francis Gillot a insisté ces derniers jours, la nécessité de jouer plus en profondeur et la discipline : « Pour nous relancer, on doit faire attention à tout ce qui se passe autour comme les horaires ou la discipline. On n’a pas de résultats sans rigueur. J’espère que les joueurs ont compris qu’on a encore une carte à jouer. Si j’ai ressigné, c’est que j’ai de l’espoir. Je crois en eux.» •

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Photo : à Rennes, Francis Gillot espère que son équipe renouera avec la victoire en L1. © OSF