Relancés par leur convaincant succès le week-end dernier à Rennes (0-2), les Girondins passent un test grandeur nature, dimanche, face au PSG de Zlatan Ibrahimovic.

Et à Bordeaux comme dans tous les clubs de l’hexagone, c’est le match de l’année. Pour preuve, le stade Chaban-Delmas affichera complet pour la première fois de la saison. Même Marseille, en novembre dernier, n’avait pas réussi une telle performance. Il faut dire que le PSG, depuis deux saisons, évolue sur une autre planète. Sa puissance financière, depuis la prise de pouvoir des Qatariens l’année dernière, le situe aujourd’hui au niveau des meilleurs clubs anglais ou espagnols. Soit loin, bien loin des autres formations de Ligue 1, qui regardent ce nouveau géant avec envie et jalousie. « On a rarement connu un effectif d’une telle qualité en France, souffle Henri Saivet, lui-même originaire de la région parisienne. Il y a de la qualité partout, ils peuvent s’appuyer sur n’importe quel joueur. Mais même avant ça, Paris, ça a toujours été à part. Ce sont des matchs qui sont faciles à préparer au niveau de la motivation. C’est le club de la capitale, tout le monde veut le faire tomber.» Les Girondins, redevenus ambitieux, n’échappent pas à la règle.



Des raisons d’y croire

Pour Francis Gillot et ses hommes, les raisons de croire en un exploit sont nombreuses. D’abord parce que le PSG actuel n’est plus celui qui terrorisait la Ligue 1 il y a encore un mois. Avant la trêve, Zlatan et ses copains avaient réalisé une série de quatre succès consécutifs, marquant 12 buts sans en encaisser un seul. Mais en 2013, cette aisance a disparu. Après une qualification laborieuse en coupe de France contre les amateurs d’Arras (3-4), les joueurs de la capitale ont calé face à Ajaccio au Parc des Princes (0-0). à ce coup de mou, s’ajoutent les absences, dimanche à Chaban, de deux de leurs éléments clés, Thiago Motta et Thiago Silva.
Face à ce PSG sensiblement amoindri, Bordeaux se présentera en pleine confiance. Après avoir piétiné durant tout le mois de décembre, avec cinq nuls en autant de rencontres, les Marine et Blanc ont frappé fort en s’imposant avec autorité à Rennes. Une victoire « bonne pour le moral », selon Henri Saivet, qui ne nourrit aucun complexe et veut croire que les girondins ont une « belle carte à jouer » dans ce championnat. « Depuis le début de la saison, je n’ai pas le souvenir d’avoir vu une équipe qui nous soit vraiment supérieure au point de nous mettre la misère (sic). à part Paris et Lyon, qui sont au dessus, toutes les équipes se valent. Le tout, c’est la régularité car ça se joue souvent à des détails. Mais on sent qu’il y a un coup à faire et nous pouvons réaliser une très belle opération au classement.» Actuellement, les Girondins occupent le quatrième rang, à sept longueurs du PSG, deuxième. •

OSF

Photo : Buteur samedi dernier, Henri Saivet pense que Bordeaux à « une belle carte à jouer.» © OSF