Dominé par une équipe lensoise supérieure physiquement et techniquement, le Stade Bordelais s’est logiquement incliné hier soir. Combatifs jusqu’au bout, les hommes de Laurent Dauriac quittent la coupe par la grande porte.

Au stade Sainte-Germaine, le suspense n’aura finalement duré qu’une grosse vingtaine de minutes. Le temps pour une équipe de Lens patiente et appliquée à défaut d’être flamboyante de trouver l’ouverture. Entre une formation professionnelle candidate à un retour parmi l’élite et des amateurs qui luttent pour sauver leur place au 4e échelon national, l’écart était trop grand. « Lens a été très réaliste, concédait l’entraîneur du Stade Bordelais au terme de la partie. Nous, on a manqué d’efficacité. Mais je suis vraiment fier du visage qu’on a montré. On s’est battus jusqu’au bout, on a eu des occasions. Après, l’adversaire était beaucoup plus fort. On sort la tête haute et avec beaucoup de fierté.» 


Le réalisme lensois

Dès les premiers instants du match, le ton de la rencontre était donné. Positionnés très bas, dans un système en 5-4-1, les Girondins subissaient sans toutefois donner l’impression d’être véritablement mis en danger. Les Nordistes, de leurs côté, tentaient bien de franchir le mur bâti par Laurent Dauriac mais, à défaut d’y parvenir, se contentaient patiemment de faire circuler le cuir et de faire courir leurs adversaires. C’est pourtant Bordeaux qui se créait pourtant la première occasion. Suite à un corner mal dégagé, Belbachir éliminait deux vis à vis puis adressait un centre pour Niang dont la reprise de la tête, au point de penalty, ratait le cadre (3e). Pris dans les mailles du filet, les professionnels allaient finalement trouver l’ouverture sur coup de pied arrêté. Pierrick Valdivia, d’une frappe enroulée au premier poteau, plaçait une balle au ras du poteau que Nicolas Ardouin ne pouvait que dévier dans ses propres buts (0-1, 24e). Le match s’animait quelque peu et les deux équipes se rendaient coup pour coup. Les Girondins, d’abord, se montraient menaçants par l’intermédiaire de Nicolas De Gea, dont la frappe passait à côté (29e). Lens répliquait par Touzghar puis Cyprien mais le dernier frisson de ce premier acte revenait aux locaux.



Combatifs jusqu’au bout

Suite à une ouverture dans l’axe, Niang déviait le ballon en direction de Bacle, seul à l’entrée de la surface, mais le contrôle de l’attaquant des Lions, trop long, permettait au gardien lensois d’intervenir... « Je pense que c’est le tournant du match, dira plus Laurent Dauriac. C’est une occasion très franche qui nous aurait permis d’être à égalité au repos.»
Au retour des vestiaires, les Girondins jouaient leur va-tout mais leur positionnement plus haut offrait des espaces à une formation lensoise qui n’en demandait pas tant. En sept minutes, les Artésiens tuaient définitivement le suspense. C’est d’abord Bela qui reprenait au second poteau un centre ciselé de Valdivia (0-2, 53e). Puis, après une bonne période bordelaise, ponctuée de trois occasions nettes (54e, 56e, 57e), Touzghar enterrait les derniers espoirs des locaux en reprenant au point de penalty un centre de Nomenjanahary (0-3, 60e). En fin de partie, en tentant de sauver l’honneur, les Girondins passaient à plusieurs reprises tout près de la correctionnelle. •

OSF

Photo : Malgré leur courage, Samory Niang et ses partenaires n’ont rien pu faire face à l’expérience des professionnels lensois. © AFP