Après deux semaines d’intermède européen, ponctué de deux défaites supplémentaires face à Gloucester et aux London Irish, les rugbymen girondins retrouvent le Top 14 pour un match décisif dans la course au maintien.

Dans le mano a mano qui les oppose au SU Agen, 12e avec le même nombre de points mais devant grâce à son succès lors de l’opposition directe entre les deux équipes en septembre dernier (19-15), les Girondins savent que chaque point vaut son pesant d’or. Ce soir, les rivaux aquitains accueillent deux gros calibres, Montpellier pour les Lot-et-Garonnais, le Metro Racing pour les Bordelais.
« On espère qu’ils vont perdre car c’est la compétition, c’est comme ça, lance Vincent Etcheto, l’entraîneur des arrières. Chaque week-end, c’est un duel indirect avec eux. Vendredi (ce soir, ndlr), ils seront sans doute les premiers supporters du Racing.» Le match retour, programmé le 2 mars prochain, est déjà dans toutes les têtes.



Une épreuve à traverser

Mais en attendant d’en découdre avec Agen, c’est donc au Racing Métro que vont se frotter les Girondins. Pour préparer cette rencontre, marquée d’une pierre blanche depuis déjà plusieurs semaines, Raphaël Ibanez a décidé d’emmener son équipe au vert sur le bassin d’Arcachon. « Cela va nous permettre de nous retrouver un peu entre nous, de bien nous préparer et de monter doucement en puissance, explique Régis Sonnes, l’entraîneur des avants. On a besoin d’une victoire pour le moral car on travaille très dur et il faut que ça commence à payer. On est frustrés parce qu’il y a des choses positives mais on perd tout le temps en fin de match, et de peu... Je pense que c’est une épreuve que l’on est en train de traverser et si on s’en sort, on sera plus forts.»


Face à la puissance des Franciliens, Mathew Clarkin et ses coéquipiers vont opposer leur envie d’enrayer la spirale négative dans laquelle ils sont coincés : « Nous sommes frustrés, admet le capitaine. J’espère que ce match sera celui qui va nous permettre de changer la trajectoire de notre saison.» « L’adhésion des joueurs y est, notre confiance y est mais c’est vrai que j’ai parfois l’impression que c’est inéluctable et qu’on est mal barrés, s’inquiète Vincent Etcheto. Mais comme j’aime le cinéma et les happy end, ça va bien se finir. Et pour ça, il faut que le tournant de la saison se passe contre le Racing.» •

OSF

Photo : Au match aller, l’Union Bordeaux-Bègles s’était inclinée 18 à 7 face au Racing. © archives afp