Solides et réalistes, les Girondins ont réalisé l’une des belles opérations du week-end en s’imposant sur la pelouse d’une équipe de Nice qui n’avait plus perdu à domicile depuis la 1re journée. Grâce à ce succès mérité, les Marine et Blanc s’installent à la cinquième place du classement.

Après Rennes, Bordeaux a confirmé ses nouvelles dispositions loin du stade Chaban-delmas, où il reste sur quatre victoires en autant de matchs depuis le début de l’année, coupe de France incluse. Il y a deux semaines, Jaroslav Plasil et ses partenaires avaient subi en première période avant de prendre le jeu à leur compte après le repos, venant finalement à bout d’un concurrent direct dans la course à l’Europe grâce notamment à un premier but de Yoan Gouffran. Hier, en l’absence de leur meilleur buteur (8 buts) parti à Newcastle, ils ont récidivé, cette fois grâce à une solidité défensive à toute épreuve. Autour de la charnière Henrique-Sané, probablement l’une des plus dissuasives du championnat, et d’un milieu de terrain renforcé par la présence de Benoît Trémoulinas sur le flan gauche, ils ont su étouffer les velléités azuréennes avant de profiter d’une de leurs rares occasions pour faire la différence par Henri Saivet, désormais meilleur buteur de l’équipe avec six buts.



Une défense solide...

Les Girondins, s’ils manquent toujours autant de solutions sur le plan offensif, en attendant le recrutement d’au moins un attaquant supplémentaire (les pistes menant à l’ex-sochalien Maïga et à l’Uruguayen Rolan semblent brûlantes), ont pu compter sur l’abnégation de David Bellion, auteur d’un match convaincant. Mais leur point fort cette saison est d’abord l’intransigeance de leur défense, la deuxième du championnat (15 buts encaissés). Car dès les premiers instants, les Niçois tentaient d’emballer la partie. à la cinquième minute, Cédric Carrasso devait déjà s’employer pour contrôler une frappe puissante de Jérémy Pied. Positionnés très haut, les hommes de Claude Puel choisissaient de passer sur les côtés mais se heurtaient régulièrement aux deux lignes de quatre mises en place par Francis Gillot. Progressivement, le match s’équilibrait et les Girondins montraient le bout du nez.



...une attaque réaliste

David Bellion se mettait une première fois en évidence mais sa reprise, suite à une mauvaise relance niçoise, ratait le cadre (9e). L’unique attaquant bordelais du moment, volontaire et très mobile sur le front de l’attaque, offrait une solution dans la profondeur que ses partenaires privilégiaient souvent, parfois au détriment du jeu plus court qui semblait s’imposer. L’ex-niçois était l’homme le plus dangereux côté bordelais mais ses frappes, cadrées et appuyées, ne surprenaient pas David Ospina (22e, 34e, 41e). Malgré leur bonne volonté, les Niçois ne parvenaient pas à aller au bout de leurs offensives et trouvaient toujours un défenseur bordelais sur leur trajectoire. Et quand ils s’ouvraient le chemin du but, à l’image de Kolodziejczak, auteur d’une remarquable percée ponctuée d’une frappe sèche, c’est Cédric Carrasso qui faisait figure d’ultime rempart (22e).
Il fallait finalement attendre l’heure de jeu pour que le match s’emballe. Sur sa première occasion, Bordeaux ouvrait la marque grâce à Saivet, bien servi par Plasil (0-1, 58e). Dans la foulée, Nice touchait la barre suite à un beau mouvement Cvitanich-Maupay (61e). Dans une rencontre ouverte mais sans véritable occasion, Nice poussait en fin de partie mais Bordeaux affichait plus d’expérience et de maîtrise. Dans les arrêts de jeu, il fallait un ultime réflexe de Cédric Carrasso pour repousser une tête puissante de Civelli et offrir à Bordeaux un succès mérité. •

OSF

Photo : Grâce à cette deuxième victoire consécutive à l’extérieur en Ligue 1, David Bellion et les Girondins remontent à la cinquième place © AFP