Logiquement dominée par une équipe du Racing Metro supérieure de bout en bout, l’Union reste engluée dans le bas du classement. Mais, seule satisfaction de la soirée, le point de bonus arraché dans les derniers instants permet aux Girondins de rester au contact d’Agen.

Car jusqu’à la fin de la saison, il va falloir s’habituer à apprécier les performances de Félix Le Bourhis et ses partenaires au regard des résultats obtenus par le SU Agen. L’une des deux places dans l’ascenseur qui conduit à l’étage inférieur semblant promise à Mont-de-Marsan, dernier avec seulement 9 points, c’est avec les Lot-et-Garonnais que l’Union lutte à distance chaque week-end pour sauver sa place en Top 14. Et vendredi soir, les Agenais ont également été battus sur leur pelouse par Montpellier (9-13). Conséquence au classement : les deux formations restent à égalité avec 19 points. « quand on nous dit qu’Agen a fait comme nous, on est soulagés, admet Camille Lopez. Mais si on veut se maintenir, on ne doit compter que sur nous.»



« Le groupe est touché »

Pour atteindre son objectif, l’UBB devra montrer un autre visage que celui affiché vendredi face aux Franciliens. mis en échec par la puissance des hommes de Gonzalo Quesada, incapables de franchir le mur qui se dressait devant eux, les Girondins n’ont pu compter que sur les coups de pied de Camille Lopez pour alimenter le score. Faisant preuve d’un réalisme inhabituel, les locaux menaient au repos contre le cours du jeu (9-6). Au retour des vestiaires, l’Union tenait une dizaine de minutes avant de craquer suite à l’exclusion temporaire de Mathew Clarkin. En supériorité numérique, les Racingmen inscrivaient 13 points quand Bordeaux, deux fois dans une situation similaire, n’en marquait aucun. « Nous étions trop limités dans le rapport de forces, soulignait Raphaël Ibanez. Le Racing est réputé pour sa capacité à bien défendre et à faire preuve de force sur la ligne d’avantage. Les joueurs ont eu le mérite d’aller chercher le bonus en fin de rencontre. Je ne sais pas si c’est une vraie récompense mais cela salue les efforts de l’équipe.» Courageux, les Girondins arrachaient en effet le point du bonus grâce à une pénalité de Lopez dans la dernière minute. Finalement, l’Union s’en tire bien mais dans les têtes, cette série de défaites (19 en 22 matchs cette saison) commence à peser. « Le groupe est touché, atteint, meurtri, confirme Ibanez. Mais il ne faut pas qu’il soit abattu. Il est hors de question de renoncer. Il faut être acteur de la situation et ne pas commencer à regarder le bout de ses crampons. Il faut forcer le destin.» •

OSF

Photo :  © R. Escher