Cette saison, pour les supporters des JSA, mieux vaut ne pas être superstitieux. Car les signes, depuis plusieurs mois, ne tournent guère en faveur de la formation entraînée par Alexandre Palfroy.

Le week-end dernier à Lille, après avoir remonté un écart de seize points dans le dernier quart temps, les basketteurs girondins se sont inclinés sur un panier pour le moins chanceux inscrit au buzzer (89-87). Le genre de coup du sort qui incite à penser que cette saison mal engagée n’est décidément pas la bonne pour le coach et ses joueurs : « c’est le lot pour nous cette saison, malheureusement, souffle-t-il. C’est à nous de renverser la vapeur. Le positif, c’est que l’on n’a perdu que 12 balles et que l’on n’a rien lâché. On est toujours motivés et on est une équipe solidaire.»



« Surtout, ne pas être derniers »

Sera-ce suffisant pour accrocher un maintien qui s’éloigne un peu plus après chaque nouvelle défaite ? Derniers du championnat, les Girondins comptent toujours trois succès de retard sur les équipes qui les précèdent, Denain et Charleville-Mézières. mais à 14 journées de la fin de la saison, Alexandre Palfroy veut encore y croire : « sur les quatre derniers matchs de l’année, on jouera trois fois à la maison dont le dernier contre Charleville. Si on est à moins un, il suffira de gagner pour revenir à égalité avec un goal-average de quatre points à remonter. Surtout, il ne faut pas être dernier car il y aura peut-être une surprise avec les problèmes financiers des autres clubs. Pour Denain, Charleville et nous, février sera un mois très important pour la suite.» 
Pour une formation qui n’a gagné que deux rencontres sur vingt depuis l’entame de la compétition, chaque succès résonne comme un exploit et la perspective de dominer l’équipe du Portel, ce soir, s’inscrit dans cette logique. « C’est une grosse équipe, c’est du top 4, assure Palfroy. Il va falloir s’accrocher... Après, on avait battu Antibes qui était premier à l’époque. On n’a peur de personne et de toutes façons, on n’a rien à perdre et tout à gagner. On va jouer à fond, comme à chaque fois, et espérer que cette fois, la pièce tombe du bon côté.»
Ce soir, les JSA pourront compter sur l’apport offensif de Nigel Wyatte (12pts, 7,6 rebonds par match), le pigiste médical de Nate Carter, dont l’intérim, censé se terminer dans deux rencontres, pourrait être prolongé : « on en discute » explique Palfroy, satisfait que la « stabilité » de son groupe « commence à payer » dans le jeu. •

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Photo : Efficace depuis son arrivée, l’Américain Nigel Wyatte pourrait prolonger sa pige à Bordeaux © OSF