Solides et appliqués, les Girondins ont logiquement battu Valenciennes samedi soir, mettant ainsi un terme à plus de deux mois de disette au stade Chaban-Delmas. Dans un championnat toujours aussi serré, ils remontent à la quatrième place.

Une victoire à domicile, la première depuis celle obtenue contre Marseille le 18 novembre dernier (1-0), deux buts marqués, dont un de David Belllion, qui n’avait plus trouvé le chemin des filets en championnat depuis plus de trois ans, aucun but encaissé, une belle opération au classement... Rarement cette saison les Girondins ont vécu une soirée aussi profitable et c’est probablement ce qui a conduit Francis Gillot à s’agacer, au terme du match, lorsque la thématique de la semaine, celle d’un mercato globalement déficitaire, est réapparue en conférence de presse : « je n’ai que des questions négatives, regrettait-il. Heureusement que je ne suis pas dépressif sinon je me serais tiré une balle dans la tête. Laissez-nous faire, on fera un premier bilan fin février, vous ne pouvez pas dire que l’on s’est affaiblis. Il ne faut pas dire des choses avant que cela se passe. Ne vous inquiétez pas, on a encore un bon groupe et des joueurs qui n’ont pas tout donné pour l’instant.»



La renaissance de Bellion

L’un de ces joueurs sur lesquels le coach fonde ses espoirs est David Bellion, condamné au banc de touche il y a quelques semaines et désormais option offensive numéro un, en attendant l’arrivée de Diego Rolan et le retour de la CAN de Cheick Diabaté. Convaincant samedi soir, l’ex-réserviste est, selon Gillot, « l’exemple de joueur qui a besoin de confiance. A partir du moment où il joue, il n’y a pas de raison qu’il ne soit pas bon.» Humble et réaliste, le principal intéressé préfère relativiser ce retour en grâce : « j’ai énormément de recul par rapport à ce métier. Être payé pour tirer dans un ballon, c’est un rêve. Le plus important dans la vie, c’est de se contenter de ce que l’on a, même si on veut viser plus haut. Dans la vie, il faut accepter les coups durs mieux que les belles choses, car il faut se relever tout le temps. Je joue toujours avec le plaisir d’un enfant, c’est ce qui me motive.»
 Grâce à Bellion et à une efficacité retrouvée des deux côtés du terrain, les Marine et Blanc ont en tous cas confirmé leur bon début d’année civile, avec trois succès en quatre rencontres en L1. Un capital confiance emmagasiné qui doit leur permettre d’affronter dans les meilleures dispositions un mois de février terrible puisqu’ils vont disputer, avec notamment le retour de la Ligue Europa, sept rencontres lors des trois prochaines semaines. •

OSF

Photo : A domicile, les Girondins n’avaient plus gagné depuis plus de deux mois. © AFP