Humiliés par une équipe de Lyon nettement supérieure (0-4), les Girondins ont vécu un dimanche cauchermardesque. Au coeur du marathon de février, cette lourde défaite pourrait laisser des traces.

Car hier après-midi, le match n’a duré que 45 minutes. Face au second du championnat, candidat au titre, Bordeaux n’a pas eu la même réussite que jeudi soir à Kiev. En première période, les Marine et Blanc ont raté le coche au moment où la machine lyonnaise, encore froide, semblait ronronner. Mais, sans être dangereux, les protégés de Rémy Garde ont trouvé la faille et les Girondins, sans essence, ne sont jamais parvenus à perturber le bloc rhodanien. « Il n’y a rien à dire, on est tombés sur plus fort, admettait Francis Gillot. Ils ne sont pas dans la même catégorie que nous. Si on est au complet, peut-être qu’ont peut rivaliser, peut-être... Ils n’ont pas les même objectifs que nous et c’est une équipe qui est au dessus. Aujourd’hui, c’était vraiment un jour sans et on se situe plus comme une équipe de milieu de tableau que comme une équipe du haut de tableau.» Le constat, au terme de cette journée, est effectivement sans appel : Bordeaux chute à la neuvième place du classement.



Le réalisme lyonnais

Le premier acte était pourtant assez équilibré. Dominateurs sans se montrer réellement dangereux, les Girondins allaient se faire surprendre sur la première opportunité lyonnaise. Après avoir raté son contrôle au milieu de terrain, Bafetimbi Gomis voyait Clément Grenier s’engouffrer dans la brèche. Servi dans le bon timing, le milieu lyonnais résistait au retour désespéré de Marc Planus et fixait tranquillement Cédric Carrasso, sorti à sa rencontre (0-1, 15e). Dans une configuration qu’ils affectionnent, évoluant en contre, les Rhodaniens campaient solidement sur leurs bases et contenaient sans trop de frayeurs une équipe bordelaise peu inspirée. Malgré la possession de balle et l’activité de Faubert et Trémoulinas sur les ailes, les Girondins ne parvenaient pas à créer des décalages et au final, Rémy Vercoutre n’avait à s’employer qu’une seule fois (23e). Pour Bordeaux, l’occasion la plus franche était consécutive à un corner de Jaroslav Plasil. Au premier poteau, la tête de Florian Marange rasait de peu le montant du portier lyonnais (33e).



Bordeaux craque
A la pause, Francis Gillot sortait Rolan et Planus, tous deux blessés, pour Sertic et Ben Khalfallah. Mais le scénario restait le même. Solides et plus expérimentés, les Lyonnais maîtrisaient toujours aussi facilement une formation bordelaise fatiguée et peu tranchante. De l’autre côté du terrain, sur chaque offensive, l’arrière-garde girondine tanguait et finissait logiquement par céder. Fofana, seul plein axe, plaçait un missile dans la lucarne de Cédric Carasso (0-2, 65e). Maladroit et approximatif, Bordeaux prenait l’eau. Pour un accrochage dans la surface entre Faubert et Fofana, l’OL bénéficiait d’un penalty, transformé par Grenier (0-3, 72e). Dans la foulée, Lacazette profitait d’un mauvais dégagement de Marange pour corser l’addition (0-4, 75e).
 Les Girondins vont devoir rapidement rebondir. Dès jeudi, ils rechausseront les crampons pour affronter Kiev en Ligue Europa. •

OSF

Photo : Après cette deuxième défaite de la saison à domicile, Grégory Sertic et ses partenaires chutent à la neuvième place du classement. © AFP