Admirables de courage et d’abnégation, les Girondins ont arraché hier soir leur billet pour les huitièmes de finale de la Ligue Europa, au terme d’une partie où ils ont plié mais n’ont jamais rompu (1-0). Au prochain tour, ils affronteront les Portugais du Benfica Lisbonne, vainqueurs du Bayer Leverkusen (2-1, 1-0).

Handicapés par de nombreuses absences (NGuemo, Sané, Rolan, Mariano, Henrique), bousculés par une formation de Kiev qui, sur l’ensemble des deux rencontres, pourra nourrir de légitimes regrets, les Marine et Blanc ont tenu le choc, et ce n’est pas une mince performance dans cette rencontre copieusement dominée par les hommes d’Oleg Blokhine. Contraint de composer avec un effectif restreint, Francis Gillot pourra trouver plusieurs motifs de satisfactions dans cette qualification. D’abord au niveau de l’implication de ses joueurs qui, s’ils n’ont pas su conserver le ballon et s’opposer à la justesse technique des Ukrainiens, n’ont jamais renoncé et se sont battus comme des beaux diables. Ensuite sur le plan individuel, avec les performances de Poko et Poundje. Dans un contexte pour le moins compliqué, les deux espoirs ont crevé l’écran. Des prestations porteuses d’espoir alors que se profile déjà le prochain match de championnat, dimanche contre Brest. Ces solutions supplémentaires ne sont pas un luxe pour un effectif usé par la répétition des matchs.



Des Ukrainiens dominateurs

Face à la maîtrise technique des hommes d’Oleg Blokhine, le scénario rappelait furieusement celui du match aller dès le premier acte. Après un round d’observation, les visiteurs prenaient rapidement les commandes de la partie. Arc-bouté devant leur but, Marc Planus et se partenaires faisaient preuve de courage pour résister tant bien que mal aux vagues bleues qui déferlaient sur le but de Cédric Carrasso. Le portier girondin ne tardait pas à se chauffer les gants et sur un corner de Veloso, une reprise de Yarmolenko l’obligeait à un premier arrêt délicat (22e). Contraints de jouer bas, incapables de conserver le ballon au milieu de terrain et de faire monter leur bloc, Gregory Sertic et coéquipiers s’épuisaient à courir derrière le ballon. Carrasso, lui, poursuivait son petit numéro et permettait à son équipe de rester dans le match (32e, 37e).



Bordeaux ne craque pas

Grâce à l’assurance de leur dernier rempart et à la petite dose de réussite qu’ils n’avaient pas eu dimanche dernier contre Lyon, les Girondins allaient même prendre l’avantage sur leur première occasion digne de ce nom. Sur un corner de Benoît Trémoulinas, Mikhalik, à la lutte avec Sertic, déviait malencontreusement le ballon en direction de Cheick Diabaté. Seul à deux mètres du but, le géant Malien ne ratait pas l’offrande (1-0, 41e) et permettait aux Girondins de regagner les vestiaires avec une avance d’un but obtenue contre le cours du jeu.
Dès lors, la physionomie du deuxième acte se résumait à une attaque-défense, avec des Girondins qui dégageaient comme ils pouvaient sous les coups de boutoir de Yarmolenko et ses copains. Fort heureusement, les Ukrainiens manquaient de précision (49e, 67e, 73e, 80e, 83e) et au prix d’une défense héroïque, Bordeaux conservait son petit but d’avance. Un succès pas vraiment mérité mais assurément bon pour le moral. •

OSF

Photo : Le but inscrit par Cheick Diabaté permet aux Girondins d’atteindre les huitièmes de finale