Auteurs d’un match plein malgré une équipe largement remaniée, les Girondins se sont une nouvelle fois inclinés dans les dernières minutes, samedi à Montpellier (15-13). L’Union abordera le choc face à Agen en position de relégable.

Car les Lot-et-Garonnais ont fait le job contre Mont-de-Marsan. Dans la position du favori face à la lanterne rouge, ils ont souffert mais ont su faire preuve du minimum de réalisme nécessaire pour signer leur cinquième victoire de la saison (9-3). Avec quatre points supplémentaire, Agen quitte la zone rouge et prend deux longueurs d’avance sur la formation de Raphaël Ibanez et Vincent Etcheto. Bordeaux, en effet, n’est pas rentré bredouille de son voyage dans l’Hérault. Mais le petit point de bonus ramené du stade Yves-du-Manoir, qui était son objectif initial, est une bien maigre consolation au vu de la rencontre.



Des « réservistes » au niveau

Regrets il y a car l’Union a eu la balle de match. Il restait moins de deux minutes à jouer lorsque Nicolas Sanchez tentait une pénalité qui aurait pu faire repasser sa formation en tête. À 100% jusque là, le buteur argentin ratait la mire d’un cheveux et l’exploit sur lequel personne n’aurait misé deux heures plus tôt s’envolait, laissant le staff girondin sur un sentiment mitigé.

Au-delà de l’implacable réalité comptable, les motifs de satisfactions sont nombreux. Avec une équipe « bis », en prévision de l’affrontement décisif contre Agen, Bordeaux a fait mieux que résister au cinquième du championnat. Après une entame délicate, les réservistes girondins (sept titulaires habituels laissés au repos) ont dominé dans le jeu, tenant la dragée haute en mêlée à des adversaires visiblement surpris par tant de volonté. Solides en défense, Bruce Reihanna et ses partenaires ne cédaient pas lors des temps forts montpelliérains (54e, 62e) et parvenaient à rester au contact de leurs adversaires. Et finalement, pourtant réduits à 14 (Poirot, 65e), ils allaient même prendre les commandes sur un nouvel exploit de Talebula, entré en jeu quelques minutes plus tôt. Le Fidjien interceptait un ballon au niveau de ses 22 mètres et traversait tout le terrain comme une comète pour filer jusqu’en terre promise (12-13, 67e). Dans la foulée, les Bordelais cafouillaient une mêlée et une touche dans le camp adverse, ce qui permettait aux Héraultais de revenir à la charge et de reprendre l’avantage, avant le cruel dénouement et son lot de regrets... •

OSF

Photo : Courageux, Thierry Brana et ses partenaires pouvaient espérer mieux que le bonus. © AFP