Logiquement battus 2 à 1 par une équipe de Lille plus fraîche et talentueuse, les Girondins concèdent leur quatrième revers consécutif en Ligue 1. Au classement, ils restent à la dixième place et s’éloignent de l’Europe.

Où s’arrêtera la chute ? La question mérite d’être posée tant Bordeaux, hier, est apparu fébrile, inoffensif et apathique. Au cours du premier acte, avant que les Nordistes passent la vitesse supérieure, Bordeaux avait pourtant fait illusion, grâce surtout à la surprenante faiblesse de leurs adversaires. Mais dès que les Lillois ont sensiblement haussé leur niveau de jeu, sans pour autant atteindre des sommets, les Girondins ont craqué, se montrant alors incapables de conserver le ballon et multipliant les fautes techniques à un rythme indigne de la Ligue 1. A l’heure actuelle, la dixième place reflète le niveau de ces Bordelais sans idées et désormais relégués à neuf longueurs de Saint-Etienne, quatrième.



Espoir en 1re période...

Le début de rencontre ne laissait pourtant pas présager un tel naufrage. Bien campés devant leur buts, les Girondins avaient-ils prévu de subir les assauts lillois ? Si c’est le cas, ils ne mettaient pas longtemps à se rendre compte que la formation de Rudy Garcia, dans ce premier acte, n’était pas dans un bon soir. Lents, incapables de changer de rythme, les Lillois faisaient tourner le ballon sans trouver de brèche dans l’impeccable organisation défensive girondine. Bordeaux se créait même la première occasion par Diabaté (6e). Lille répliquait par Martin, qui obligeait Carrasso à réaliser une belle horizontale (16e), mais la stérilité offensive des locaux allait finir de décomplexer Jaroslav Plasil et ses partenaires. Après un une-deux avec Maurice-Belay, Benoît Trémoulinas subissait un croc-en-jambe de Béria dans la surface de réparation. L’arbitre n’hésitait pas et offrait aux Girondins, via Plasil, leur premier but sur cet exercice cette saison (0-1, 31e). Maîtrisant les débats, les Marine et Blanc rataient le coche en fin de première période par Diabaté (38e, 44e) et Obraniak (46e).



... Désespoir en 2nde

L’accélération prévisible des Dogues, au retour des vestiaires, allait alors terrasser une équipe de Bordeaux tout à coup d’une fébrilité confondante. La partie, équilibrée auparavant, se transformait en un jeu attaque-défense où l’équipe vêtue de blanc rendait immédiatement le ballon à son adversaire après récupération. Une parodie de football où Lille, sans trembler, inscrivait logiquement deux buts par Rodelin et Kalou. Bordeaux n’avait plus perdu quatre fois d’affilée en championnat depuis la saison 1995/1996. Cette année-là, il avait atteint la finale de la défunte Coupe de l’UEFA. Mais il avait aussi attendu la dernière journée pour assurer son maintien... •

OSF

Photo : Obraniak dépité après le 2e but lillois. Depuis 4 matchs, les Girondins sont en panne © AFP