Après sa victoire décisive contre Agen la semaine dernière (48-17), retour sur terre pour l’Union, qui joue demain à Toulouse. Face à un champion de France diminué en ce week-end de doublon, les Girondins ont une belle carte à jouer.

Bien sûr, il ne faut pas compter sur Raphaël Ibanez pour clamer haut et fort que Bordeaux se déplace en Haute-Garonne pour viser mieux que le point de bonus défensif. D’abord parce que les protégés de Guy Novès, même privés de huit joueurs majeurs, retenus avec l’équipe de France pour affronter l’Irlande, samedi à Dublin, disposent de suffisamment de ressources pour aligner une équipe compétitive face à l’Union. Ensuite parce que personne, au sein du club girondin, ne souhaite fanfaronner après une victoire certes spectaculaire contre Agen, mais qui n’offre encore aucune garantie dans la course au maintien.



« Sur une bonne dynamique »

La posture officielle est donc celle du petit poucet qui rend visite à l’ogre avec peu d’espoir de le terrasser : « le groupe est sur une bonne dynamique, concède le manager général de l’UBB. Il faut renforcer cette dynamique mais on ne se fait pas d’illusions quand on se déplace chez le champion. Toulouse, c’est une grande équipe avec de grands joueurs. On mesure l’écart qui nous sépare d’eux. Ils joueront les demi-finales, on joue le maintien, voilà la réalité.» Des propos emprunts d’humilité qui ne tiennent pas compte des dynamiques des deux formations. Alors que le Stade Toulousain paraît moins conquérant depuis quelques rencontres et reste sur une défaite à Toulon (35-16), Bordeaux semble avoir gagné en régularité depuis son carton contre le RCT (41-0). Plutôt à l’aise cette saison face aux gros, même si « à la fin, le résultat était souvent négatif », dixit Camille Lopez, l’UBB se souvient qu’elle avait bousculé les Toulousains à l’aller, ne s’inclinant que dans les toutes dernières secondes (32-34) : « cela reste une blessure pour toute l’équipe » relève Raphaël Ibanez. Pour les Girondins, après Agen, il s’agira de confirmer, ce qu’ils ont rarement réussi à faire après un match plein : « on est incapable d’enchaîner deux performances, admet Camille Lopez. Même si on se le disait, inconsciemment, dans les têtes, on se relâchait. J’espère qu’on a compris que pour exister dans ce championnat, il faut faire autre chose qu’alterner le bon et le moins bon.» S’il met les mêmes ingrédients que contre le SUA, avec autant d’intensité et d’application, Bordeaux peut rêver d’un exploit historique. •

OSF

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