Dominateurs et auteurs d’une prestation convaincante, les Girondins se sont néanmoins inclinés, hier soir à Lisbonne (1-0). Les jeux restent ouverts avant le match retour jeudi prochain.

Tout reste donc à faire dans cette double confrontation mais au terme de cette première manche, les Girondins peuvent nourrir quelques regrets. Certes, perdre par un seul petit but d’écart sur la pelouse d’une équipe que l’on présente comme une candidate au sacre suprême n’a rien d’infamant. Francis Gillot et ses hommes auraient peut-être même signé pour un tel score avant le début de la rencontre. Mais au terme de 90 minutes de jeu où ils n’ont que rarement été mis en danger, le sentiment qui domine est celui d’avoir laissé passer une belle opportunité de prendre une option sur la qualification. Car Benfica, hier soir, n’a pas montré grand chose et sûrement pas son visage habituel, si l’on se fie à la bronca sous laquelle les Lisboètes ont quitté la pelouse de l’estadio da Luz malgré la victoire. S’ils n’obtiennent pas la qualification la semaine prochaine, les Girondins se souviendront des opportunités ratées lors de ce match aller.



Le réalisme des Lisboètes

Face à une équipe de Benfica qui affichait dès les premières minutes son intention de jouer haut, les Girondins opposaient la densité de leur milieu à cinq joueurs. Ce pressing perturbait rapidement la construction du jeu portugais et après une entame favorable aux locaux, le match s’équilibrait. Les Girondins, emmenés par un duo Trémoulinas-Maurice-Belay de feu sur le côté gauche, se montraient les plus menaçants et se créaient même la première opportunité par Obraniak qui, seul dans la surface après une ouverture de Mariano, poussait trop son ballon et était repris par un défenseur (13e). Dans la foulée, une erreur du portier lusitanien Artur, qui laissait filer entre ses jambes une passe de Maurice-Belay à destination d’Obraniak, était à deux doigts d’offrir l’ouverture du score aux Girondins (15e). Ces premières occasions, Jaroslav Plasil et se partenaires n’allaient pas tarder à les regretter. Sur leur première incursion réellement dangereuse dans le camp bordelais, les Lisboètes ouvraient la marque grâce à Rodrigo. A l’entrée de la surface, face à un Henrique pris à contre-pied, il prenait tout son temps pour contrôler et armer une frappe canon qui heurtait la barre et rebondissait dans le dos du malheureux Cédric Carrasso (1-0, 21e). Mené contre le cours du jeu, Bordeaux accusait le coup durant quelques minutes, le temps pour Cardozo d’inquiéter une nouvelle fois le dernier rempart girondin (23e), puis se remettait rapidement dans le sens de la marche. Mais la réussite fuyait Ludovic Obraniak, dont la frappe était repoussée par Artur (44e).



Une domination stérile

Face à des joueurs de Benfica peu inspirés, les Girondins faisaient encore la meilleure impression au retour des vestiaires mais ce sont les Portugais qui se créaient les occasions les plus tranchantes, en contre, par Cardozo (48e) et Rodrigo (67e). Les Bordelais, plus frais et plus mobiles, rataient plusieurs fois le coche (58e, 70e) par manque de précision dans le dernier geste. Dans les derniers instants, Ben Khalfallah, entré quelques minutes plus tôt, pensait pouvoir offrir un but mérité à son équipe mais sa frappe puissante était repoussée par Artur (89e).

Malgré la défaite, les Girondins conservent toutes leur chance avant le match retour. Cette prestation convaincante, à mille lieues de celle fournie en deuxième période à Lille, pourrait bien les rassurer avant de retrouver le quotidien du championnat, dès dimanche contre Bastia. •

OSF

Photo : Malgré leur domination, Gregory sertic et les Girondins se sont inclinés 1 à 0. Tout est encore possible avant le match retour, jeudi prochain à Bordeaux © AFP