Trois jours après leur défaite à Lisbonne, les Girondins ont renoué avec la victoire en championnat en battant une faible équipe de Bastia (1-0).

Si ce succès, qui met un terme à une triste série de quatre défaites consécutives, ne change pas grand chose en Ligue 1, où les Marine et Blanc sont désormais neuvièmes, il permet à une formation marquée par un enchaînement de mauvais résultats de se « remettre la tête à l’endroit », dixit Fahid Ben Khalfallah. Avant de retrouver Benfica, c’était l’objectif. Car hier après-midi, l’affrontement retour face aux Portugais semblait déjà dans tous les esprits. Au coup d’envoi, Francis Gillot avait effectué sept changements par rapports au match disputé à l’Estadio da Luz. Un choix qui en disait long sur sa priorité du moment : « j’ai été satisfait de voir qu’on pouvait se passer de trois-quatre joueurs pour avoir de la fraîcheur jeudi, a-t-il admis. Parce que jeudi, si on n’a pas de fraîcheur, on ne passera pas. Je ne pouvais pas m’appuyer sur une équipe type aujourd’hui et remettre la même jeudi.» Priorité à l’Europe, donc. En attendant Benfica, hier, les réservistes ont fait le boulot.



Un manque de précision

Il faut admettre que les Corses, eux aussi fortement diminués, ont été des « sparring-partner » parfaits. Inoffensifs du début à la fin de la rencontre, ils ont offert une opposition idéale à des Bordelais enthousiastes mais désespérément empruntés dans la zone de vérité. Face à cette formation qui avait décidé de ne pas fermer le jeu, les Marine et Blanc s’installaient rapidement dans le camp adverse. Mais malgré leur domination territoriale et les nombreuses situation dangereuses qu’ils parvenaient à se créer, ils se trouvaient trop rarement en position de conclure. Avec deux attaquants aux avant-postes, le parti pris de Francis Gillot était de chercher la profondeur. Une option qui trouvait ses limites dans le manque de qualité technique au niveau des transmissions de balle. Il fallait attendre vingt minutes pour voir les Girondins se créer enfin leur première occasion par Saivet, dont la frappe à 25 mètres mettait Landreau à contribution (20e). Mais l’homme du premier acte était Diego Rolan. Très actif depuis l’entame, il se créait trois occasions en dix minutes (35e, 40e, 45e+1) mais se donnait une nouvelle entorse de la cheville sur la dernière. L’Uruguayen est annoncé forfait pour les deux prochains matchs. Une mauvaise nouvelle qui venait conclure une première période au goût d’inachevé.


Diabaté, homme providentiel

Au retour des vestiaires, Francis Gillot décidait donc de remplacer Rolan par Diabaté, mais aussi Maurice-Belay par Obraniak. Le Polonais ne tardait pas à s’illustrer. Sa première frappe, du droit, obligeait Landreau à une belle horizontale (52e). Sa deuxième, du gauche, heurtait la barre alors que le portier corse était battu (54e). Dans un match débridé, avec deux équipes coupées en deux, Bordeaux allait enfin trouver la faille. Servi au premier poteau par Ben-Khalfallah, Diabaté reprenait de la semelle et offrait un avantage mérité à sa formation (1-0, 57e). La réaction bastiaise obligeait ensuite les Girondins à jouer en contre mais malgré deux nouvelles opportunités pour Diabaté (66e) et Plasil (90e+1), le score n’évoluait plus. La mission est accomplie et le décompte jusqu’à jeudi peut commencer. •

OSF

Photo : Entré à la mi-temps, Cheick Diabaté a libéré les Girondins en inscrivant son troisième but de la saison en championnat © AFP