L’aventure en Ligue Europa a pris fin hier soir pour les Girondins, battus par une équipe de Benfica plus expérimentée (2-3). Combatifs et volontaires, Jaroslav Plasil et ses partenaires ont une nouvelle fois affichés trop de limites dans le secteur offensif pour venir à bout de Portugais réalistes.

Au terme de cette opposition de 180 minutes, Bordeaux n’a pas à rougir. Jamais les hommes de Jorge Jesus n’auront donné l’impression d’évoluer, comme on le craignait au moment du tirage au sort, un ou deux crans au dessus de la formation coachée par Francis Gillot. Et pourtant, le résultat est sans appel et ce huitième de finale ramène les Girondins à leur triste réalité. Celle d’une équipe qui peut, dès qu’elle s’en donne les moyens, proposer un jeu de qualité et s’offrir des situations de but. Mais qui, au bout de ces actions, ne dispose, à l’exception d’un Cheick Diabaté très méritant hier soir, d’aucun joueur capable de faire le geste juste dans la zone de vérité. Un mal rédhibitoire et qui promet encore des déconvenues aux Marine et Blanc dans les deux compétitions qu’il leur reste désormais à disputer, le championnat et la coupe de France.



La bourde de Carrasso

L’espoir n’aura finalement duré qu’une demi-heure. Le temps pour des Portugais appliqués et précis dans leurs transmissions de trouver la faille grâce à la complicité bien involontaire de Cédric Carrasso. Jusque là, dans un match plaisant et rythmé. Bordeaux avait fait bonne figure, se créant plusieurs opportunités mais manquant toujours autant de qualité dans la finition (5e, 13e, 14e). Le scénario allait alors s’orienter dans la même direction que celui du match aller. Benfica se créait une première grosse occasion par Salvio, qui perdait son duel en face à face contre Carrasso (22e). Mais le portier bordelais allait rapidement déchanter. Sur un corner de John, il ratait inexplicablement la balle et permettait à Jardel, placé derrière lui, de catapulter facilement le ballon au fond des filets (0-1, 30e). Un coup de massue qui obligeait alors la formation au scapulaire à marquer trois buts pour se qualifier... Cheick Diabaté et ses partenaires ne baissaient les bras mais le géant Malien, à trois reprises, manquait d’efficacité (34e, 41e, 45e).



Une fin de match débridée

Au retour des vestiaires, Bordeaux imposait une pression très forte sur les buts lisboètes mais était toujours aussi peu inspiré au moment de conclure. Et alors qu’on s’acheminait vers une fin de match sans suspense, Cheick Diabaté trouvait enfin la faille suite à une longue ouverture d’Henrique (1-1, 74e). Le coup était-il encore jouable ? Non, car dans la minute suivante, Cardozo, après un petit numéro dans la surface, redonnait l’avantage aux Portugais (1-2, 75e). Dans les derniers instants, Bordeaux poussait pour égaliser et y parvenait grâce à Jardel. Le défenseur Lisboète taclait dans son propre but un ballon repoussé par Artur suite à une tête de Diabaté (2-2, 91e). Mais il était dit que la soirée serait frustrante jusqu’au bout et dans la foulée, Cardozo, encore lui, offrait la victoire à sa formation (2-3, 92e), au grand bonheur des nombreux supporters portugais qui garnissaient hier soir les tribunes du stade Chaban-Delmas. •

OSF

Photo : Face à l’adresse de Cardozo et ses partenaires, Cédric Carrasso n’a rien pu faire.
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