Face à Mont-de-Marsan, l’Union a l’occasion de faire un nouveau pas décisif vers le maintien. Trois semaines après avoir battu leur concurrent direct Agen (48-17), les Girondins n’ont pas le droit à l’erreur face à la lanterne rouge du championnat.

Voir l’UBB aborder une rencontre de Top 14 en position de favori est une rareté cette saison. Cette configuration, qui fait peser une forte pression sur les épaules du XV bordelais, Raphaël Ibanez ne l’apprécie guère : « je ne veux pas trop en entendre parler, évacue le manager général. Notre idée, c’est d’abord de garder la dynamique de l’équipe car il y a plusieurs interrogations sur ce match. D’abord sur l’adversaire. Mont-de-Marsan est une équipe très généreuse qui va venir totalement décomplexée et cherchera à prendre du plaisir. Et ça, ça va la rendre encore plus dangereuse. L’autre interrogation est liée à notre équipe. On n’a pas eu de match le week-end dernier et on espère retrouver la même dynamique que les semaines précédentes.» L’Union saura-t-elle afficher la même envie et la même qualité de jeu que lors de ses sorties face à Agen ou à Toulouse ? C’est la clé de ce nouveau derby aquitain, car comme le souligne le capitaine Matthew Clarkin, « si on est bien, on fera un résultat. Le plus important, c’est nous, notre jeu. On a beaucoup de respect pour Mont-de-Marsan mais on fait abstraction de l’adversaire.»



« Pas envie de lâcher »

Les raisons de se montrer optimiste sont nombreuses. D’abord parce que Mont-de-Marsan n’a gagné que deux petites rencontres cette saison. Généreux mais trop limités pour le Top 14, les Landais sont d’ores et déjà tournés vers une saison 2013/2014 qu’ils devraient disputer en pro D2. S’ils s’inclinent demain à Chaban-Delmas, le conditionnel ne sera même plus de rigueur. Ensuite parce que l’UBB est en phase ascendante depuis son succès contre Toulon (41-0), qui mettait un terme à une terrible série de onze revers consécutifs. « Cette série de défaites, c’était frustrant parce qu’on était proche mais qu’on perdait, explique Matthew Clarkin. Maintenant, on a retrouvé notre jeu. On prend plus de plaisir, on est tous plus heureux de s’entraîner, de jouer ensemble.» La semaine de trêve qui a suivi la belle prestation à Toulouse (défaite 33-32) a-t-elle pu briser cette dynamique ? « Si on avait pu choisir, on aurait préféré enchaîner directement, concède le capitaine. Mais après tout ce qu’on a vécu cette année, ces difficultés pendant de long mois, je ne vois pas comment on pourrait oublier tout ça et se relâcher. On sent qu’on est tellement proche de l’objectif qui semblait si loin à noël que maintenant, personne n’a envie de lâcher.»



Tous les voyants sont au vert

Ce Graal après lequel l’Union court depuis la première journée et une défaite surprise contre Grenoble (28-29) est à portée de main. Avant ce match contre Mont-de-Marsan, tous les voyants sont au vert pour le club de Laurent Marti. Au classement, les Girondins comptent désormais quatre longueurs d’avance sur le SU Agen. Ce week-end, les Lot-et-Garonnais se déplacent sur la pelouse de Castres, quatrième du championnat et en pleine lutte avec le Racing Metro, Perpignan et Montpellier pour décrocher une place pour les phases finales. Si la logique est respectée et que les Tarnais s’imposent, Bordeaux pourrait ainsi compter huit ou neuf points d’avance avant la journée suivante, où le même type de scénario se profile, à savoir un match abordable pour l’UBB contre Bayonne à Moga et un nouveau déplacement des Agenais chez un gros, Clermont. Dans deux semaines, l’Union pourrait être définitivement sauvée. Ou souffrir d’un sérieux mal de crâne... « Ce qu’on ne comprendrait pas, c’est que l’on puisse finalement descendre, observe le président Marti. Mais tant que l’on ne sera pas mathématiquement sauvés, je resterai méfiant.» Un succès demain rassurerait certainement le boss du club. •

OSF

Photo : Contre Agen, le 2 mars dernier, Olé Avei et ses partenaires avaient su faire exploser leur adversaire et prendre une option sur le maintien. Demain, contre Mont-de-Marsan, les Girondins ont l’occasion de faire un pas de plus vers leur objectif. © ARCHIVES AFP