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Boxe : Chez lui, Willy Borel vise le happy end PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 22 Mars 2013 08:00

« Quoi qu’il arrive, c’est ma dernière saison en pied poing. Alors c’est vrai que j’aimerais finir avec cette ceinture.» Demain, Willy Borel va vivre une soirée très particulière. A l’occasion de la 11e édition du choc des titans, le boxeur lormontais va sans doute disputer son dernier match de K1.


Et la perspective de terminer sur un ultime succès devant son public, ses amis et tous ceux qui le soutiennent constitue une source de motivation inépuisable pour ce passionné de sports de combat. « J’ai commencé à l’âge de 7 ans et j’ai ça dans le sang, explique-t-il. J’ai eu la chance de tout connaître : amateur, semi-pro, pro. C’est ma vie, ma passion et je ne pourrais pas vivre sans le sport et la boxe. Mais aujourd’hui, j’ai 38 ans et je suis l’un des plus vieux sur le circuit en Europe. Même s’il y a encore de la fierté et l’envie de prouver, j’ai des blessures, je suis très fatigué et il faut reconnaître que les jeunes sont plus forts, ils font les mêmes choses en plus rapide... Il faut savoir s’arrêter. Et je l’ai promis à ma femme.»



Vers une huitième ceinture

Avant de raccrocher les gants, Willy Borel entend donc relever un ultime challenge. Demain, il va affronter Carlos Pareira, un Portugais qu’il « ne connait pas du tout » mais face auquel il pourrait obtenir une huitième ceinture de champion du monde, en catégorie moins de 69,5kg. Car durant sa longue carrière, Willy a tutoyé les sommets. Entre 2004 et 2007, il a gagné plusieurs titres mondiaux et même un titre intercontinental en full contact-kick boxing. Depuis, il s’est recentré sur le K1, un type de boxe qui s’apparente à « un mix entre du kick boxing et de la boxe thaï. Là, on n’a pas le droit d’effectuer de saisies, il n’y a pas de coups de coude et de projection. Cela va plus vite, c’est plus percutant. Il n’y a pas les contraintes de la boxe thaï, c’est une boxe continue. C’est vraiment ce que je préfère car je suis un kicker.»



Une revanche à prendre

Demain, face à cet adversaire dont il sait seulement qu’il est « massif et à peu près de mon gabarit », il souhaite aussi exorciser un mauvais souvenir. L’an dernier, lors du Choc des titans, il s’était incliné aux points au terme d’un match qu’il affirme avoir gagné : « Au troisième round, mon adversaire irlandais avait été compté jusqu’à huit, raconte-t-il. Dans les règles, s’il n’est pas debout à huit, c’est qu’il est ko. Mais là, il a eu 20 secondes pour récupérer et le combat a continué. J’ai vraiment été très vexé de cette injustice même si tout le monde est venu me voir pour me dire que j’avais gagné. Les arbitres m’ont fait des excuses ensuite, m’ont dit que c’était pour le spectacle, pour lui laisser une seconde chance. Mais c’est lui qui est reparti avec la ceinture et pour tous les gens qui n’ont vu que le résultat, j’ai perdu. Je l’ai toujours en travers de la gorge.» Demain, un parfum de revanche flottera dans l’air...



Une soirée, 11 combats

Au-delà du combat de Willy, d’autres belles affiches seront au programme de la soirée, notamment une finale européenne de full contact avec low kick qui mettra aux prises le Lormontais Sylvain Chambaudry et l’espagnol José Perez. Au total, 11 combats seront organisés par le club de Lormont, le plus grand de France avec 324 licenciés. • 



Olivier Saint-Faustin

Photo : Après trente ans de carrière, Willy Borel veut remporter une huitième et dernière ceinture de champion du monde, demain soir à Lormont © OSF

 

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