Après leur victoire à Nice la semaine dernière lors du match aller (3-4), les Boxers reçoivent les Aigles en position de favoris. Et pour franchir l’obstacle azuréen et accéder aux demi-finales, Stéphan Tartari et ses hommes ne disposent pas d’une seule mais de deux balles de match. S’ils ne parviennent pas à s’imposer demain, ils rejoueront dès dimanche (18h), toujours à Mériadeck, pour tenter d’enfoncer le clou.

Poussés par leur public, dans une patinoire que l’on annonce comble, les Girondins semblent sur la voie royale. Trop peut-être ?  Le coach bordelais n’apprécie pas vraiment l’excès de confiance qu’il ressent dans son entourage : «cette impression que tout le monde nous voit déjà en demi-finale m’agace, prévient-il. On respecte et on craint cette équipe de Nice. Bien sûr, on sait aussi que l’on a une belle carte à jouer. On veut tout donner dès samedi soir pour ne pas avoir à jouer dimanche.»



«En mode play-offs»

Stéphan Tartari sait bien que rien n’est encore fait. A l’aller, si la victoire a choisi le camp bordelais, elle aurait tout aussi bien pu être niçoise. «On s’en est bien sorti, concède le technicien. On a fait un bon match, en mode play-off, c’est à dire guerrier, en se battant sur tous les palets. Mais ça a été compliqué et on a souffert. Nice a une grosse puissance offensive. Samedi (demain, ndlr), il va falloir les presser, les gêner, ne pas les laisser prendre de la vitesse en zone neutre car c’est une équipe qui patine beaucoup et ils sont difficiles à arrêter.»

Deux ans après leur dernière participation aux play-offs, les Boxers semblent prêts cette année à franchir un palier. Malgré ses problèmes récurrents de disponibilité de la glace, Mériadeck accueillant de nombreux spectacles, et des perspectives budgétaires encore un peu juste pour l’élite française, l’équipe souhaite aller le plus loin possible. Et le plus loin possible, c’est la Ligue Magnus... «Ce qui est sûr, c’est que nous jouons pour être champions, pas pour faire un quart, une demi ou une finale, affirme Stéphan Tartari. Nous sommes des compétiteurs, les joueurs en veulent, moi j’en veux et j’ai envie de vivre cette expérience à fond. Avec les joueurs, pour le public et les partenaires. Mais ce n’est pas encore le moment de parler de ça...» Avant d’atteindre les sommets, la route est encore longue. •

OSF

Photo : A Nice, les Bordelais de Martin Obuch l’avaient emporté 4 à 3. © NINI calimoutou