«C’est un vrai match de coupe de France comme on les aime.» A l’heure de défier Lens, Benoît Trémoulinas ne cache pas son enthousiasme. Le défenseur des Girondins, qui affirme avoir «hâte d’y être», sait bien que c’est une grande partie de leur saison que vont jouer ce soir les Marine et Blanc.

Car leur situation en championnat, avec huit longueurs de retard sur le quatrième, Saint-Etienne, à six journées de la fin, ne les autorise guère à rêver d’une remontée fantastique, à l’image de celle réalisée la saison dernière, qui leur avait permis d’accrocher un accessit européen au finish. La Coupe, depuis plusieurs semaines, est donc affichée comme l’objectif prioritaire de cette fin de saison. «C’est le chemin le moins difficile pour accéder à l’Europe», confirme Nicolas Maurice-Belay. La semaine dernière, le milieu bordelais avait même attribué à ce déplacement dans le Nord le titre de «match de la saison.» Après avoir éliminé Chateauroux, Moulins et Raon-L’étape aux tours précédents, Bordeaux sait toutefois que la tâche s’annonce cette fois plus compliquée, face à une équipe de Lens poussée par un stade à guichets fermés.



«Être combatifs»

Pourtant, sur le papier, Lens ne semble pas un adversaire hors de portée pour une formation girondine expérimentée et habituée à jouer des matchs de haut niveau. Mais le contexte et le caractère incertain des matchs de coupe de France incitent les joueurs et le staff bordelais à la plus grande prudence. «Le public donne beaucoup d’envie à cette équipe, prévient Francis Gillot, qui connaît bien le stade Bollaert pour avoir passé 12 ans à Lens, comme joueur puis entraîneur. C’est une équipe qui court beaucoup, qui est très généreuse, qui a de la vitesse, qui ne lâche rien. (...) Pour gagner, il va falloir faire autant d’efforts qu’eux donc beaucoup courir. C’est pour ça qu’aujourd’hui (hier, ndlr), on a fait une petite séance afin d’avoir du jus.» «Il faudra être combatifs, appuie Benoît Trémoulinas. Ils vont nous mettre la pression d’entrée de jeu donc il faudra être rigoureux et solidaires, faire les efforts ensemble.»

Dans l’Artois, les Girondins pourront s’appuyer sur leur dernière sortie face à Montpellier (4-2). «Cela nous a rassuré, affirme Nicolas Maurice-Belay. Cela nous redonné confiance car ça faisait longtemps qu’on avait pas joué comme ça.» «J’attends une confirmation» souffle Gillot. Une condition indispensable pour poursuivre l’aventure. •

OSF

Photo : Après son large succès contre Montpellier (4-2), Bordeaux veut confirmer à Lens © ARCHIVES AFP