Au terme d’un match incertain jusqu’aux derniers instants, les Girondins ont arraché leur billet pour les demi-finales de la coupe de France, en s'imposant difficilement hier soir à Lens (2-3). Le 7 ou le 8 mai prochain, ils joueront à Troyes.

Il semble écrit que dans cette compétition, rien ne se fera dans la facilité cette saison pour Jaroslav Plasil et ses partenaires. Car une fois de plus, il aura fallu attendre les dernières minutes de la partie pour que le sort bascule en leur faveur. Comme à Chateauroux (2-3), Moulins (1-2) et Raon-L’étape (2-2, 5 tab à 3), les Marine et Blanc ont été menés. Et comme à chaque fois, ils ont su puiser dans leurs ressources et faire parler leur expérience pour s’imposer face à une formation de niveau inférieur. Est-ce un signe ? L’avenir le dira mais en attendant, cette qualification dans la douleur permet de maintenir le groupe sous pression, alors que les perspectives réjouissantes en championnat se sont réduites comme peau de chagrin ces dernières semaines. Bordeaux peut encore rêver d’atteindre l’objectif qu’il s’est fixé cette saison, une qualification européenne, et il ne lui reste qu’une marche à gravir pour s’offrir une soirée de gala, le 31 mai prochain au stade de France. Après les éliminations de Saint-étienne par Lorient et Paris par Evian, les Girondins sont désormais les grands favoris de l’épreuve. S’ils s’imposent sur la pelouse de la lanterne rouge Troyenne, ils retrouveront en finale le vainqueur du match Evian-Lorient.



Un Bordeaux apathique

Comme à son habitude dans cette coupe de France, Bordeaux a donc attendu le deuxième acte pour se mettre en route. Poussés par leur bouillant public, les joueurs lensois ont bousculé les Girondins d’entrée avec un gros pressing. Faubert, à nouveau titularisé en défense centrale, a vécu un début de match très difficile. Il s’est fait surprendre par Sow, qui s’est échappé côté gauche mais a ensuite perdu son duel face à Carrasso (6e). Puis l’ancien joueur de West Ham et du Real Madrid a manqué un dégagement, ce dont a profité Nomenjanahary, tout surpris de l’offrande. L’attaquant de Lens envoyait le ballon sur le poteau mais il rebondissait sur la jambe de Carrasso et entrait dans le but (1-0, 11e).



Le réveil après le repos

Uniquement dangereux sur coups francs en première période (Obraniak 32e et Sertic 44e), les Bordelais sont revenus dans le match grâce à un nouveau coup franc de Sertic après le repos. Côté gauche, l’ex-Lensois a surpris Riou d’une superbe balle enroulée au second poteau (1-1, 59e).
Rassurés par cette égalisation, les joueurs de Francis Gillot ont enfin réussi à poser le jeu et sur un centre impeccable de Maurice-Belay, Diabaté a trompé Riou de la tête (1-2, 81e). L’attaquant malien a doublé la mise à la réception d’un centre quelques minutes plus tard (1-3, 85e).
Les Lensois, qui pouvaient croire en leurs chances au regard de leur 1re période, n’ont jamais abdiqué. Mais ils n’ont pu que réduire le score, par Bergdich, d’un tir du gauche (3-2, 90+2). Une minute plus tard, Ludovic Obraniak s’offrait le luxe de rater un penalty, sifflé pour une faute sur Ben Khalfallah. Qu’importe, les Girondins sont qualifiés et sont plus que jamais en lice pour gagner leur première coupe de France depuis 1987. •

OSF

Photo : En inscrivant trois buts après le repos, Ludovic Obraniak et ses partenaires ont réussi à inverser le cours d’un match qui était mal engagé © AFP