«Mathématiquement, si nous gagnons les deux prochains matchs, nous serons sûrs de monter en deuxième division.» A l’entame du money time de la saison, Eric Maté se veut confiant mais prudent. Depuis le succès de ses joueurs la semaine dernière contre Saran (34-24), un concurrent direct désormais relégué à six longueurs dans la course à l’accession, le coach des Girondins de Bordeaux Handball sait que les huit prochains jours seront décisifs pour sa formation.

Dimanche à 16h, c’est d’abord à Libourne, pour le derby girondin, «un match toujours un peu spécial» selon l’entraîneur, que Bordeaux va devoir conforter sa place de leader. Ce dans le but de s’offrir, le 28 avril prochain à la salle Jean-Dauguet, une véritable finale du championnat contre le deuxième de la division, Saintes, qui compte actuellement quatre points de retard sur les Marine et Blanc à quatre journées du terme de la saison. «On sent une dynamique, un enthousiasme autour de nous, affirme le technicien. Et de notre côté, nous avons de la détermination et une envie de franchir avec succès ces deux étapes.»



«Un grand club à Bordeaux»
A ce stade de la saison, Bordeaux est exactement là où il souhaitait être. Car le club est ambitieux et dès le début de championnat, l’accession en Pro D2 était l’objectif affiché. «Bordeaux est une ville qui mérite d’avoir une vie sportive au delà du foot et du rugby, explique Geoffray Cassagne, le directeur général du club. Aussi, on est dans le plus grand département français en terme de pratique du hand, on a beaucoup de licenciés, de clubs, on a un public qui est là. Donc Il faut qu’il y ait une place handballistique masculine autant que féminine sur la ville. Il faut que tout le monde aille dans le même sens pour que l’on arrive à construire un grand club à Bordeaux.»
Depuis plusieurs saisons, le club s’est structuré dans cette perspective. Si les réserves restent de rigueur tant que la montée n’est pas définitivement acquise, les Girondins sont d’ores et déjà prêts à franchir un palier. «Depuis 5-6 ans, on travaille au niveau de la structuration financière, les salariés administratifs, le potentiel, ajoute Geoffray Cassagne. Il faut développer le club dans son ensemble. On ne va pas dire qu’on est prêt entièrement, il faudra apprendre en pro D2, acquérir de l’expérience, mais on est quand même pas trop mal. On travaille à ça, on anticipe pour être prêts à la rentrée prochaine.» Une rentrée chez les grands ? Réponse dans une semaine. •

OSF

LIBOURNE - BORDEAUX
Dimanche à 16h à la salle Kany

Photo : Arnaud Lacroix et les Bordelais sont à deux victoires de la montée en D2 © Daniel Vaquero