«C’est un vrai spectacle. On ne voit pas tous les jours des filles qui roulent à 60km/h. C’est impressionnant.» à deux jours de l’événement, Jean-Louis Dublé s’en réjouit d’avance. Mercredi, le président du SAM Cyclisme organisera la quatrième édition de la Mérignacaise. Cette course cycliste réservée aux femmes, qui fait désormais partie des classiques dans le département, proposera aux spectateurs deux étapes de la coupe de France, la première en catégorie cadettes, la seconde en division nationale.

 Sur un circuit urbain et plat, en forme de 8 et d’une longueur de 3,4km, une centaine de coureuses vont s’affronter dans chacune des catégories. «Il y a un léger faux-plat à l’approche de la ligne d’arrivée, poursuit l’organisateur. Ce faux-plat permet de durcir la course et très souvent, on n’assiste pas à une arrivée groupée mais à des échappées. Les finish au sprint sont très rares.»



Des débuts compliqués


Créée en 2008, la Mérignacaise s’est développée au fil des années pour devenir un événement majeur dans le petit monde du cyclisme girondin. «Les deux premières années ont été très difficiles, se souvient Jean-Louis Dublé. Nous n’avions pas un circuit fermé alors c’était compliqué avec les riverains. Mais depuis, la course est rentrée dans les moeurs grâce à l’appui de la municipalité. Elle nous a permis d’obtenir un encadrement de la police municipale et de la police nationale, ce qui permet de sécuriser le circuit.»


Obtenu au bout de trois ans d’existence, le label DN, pour division nationale, permet désormais de proposer aux spectateurs une double manche de la coupe de France. «Ce sera la première de la saison pour les cadettes, apprécie le président du SAM cyclisme. Celle qui l’emportera endossera le maillot de leader.»

Chez ces jeunes filles âgées de 14 à 16 ans, il restera ensuite deux manches à disputer. Dans la coupe Elite, l’étape Mérignacaise ne sera en revanche que la quatrième de la saison sur un total de neuf.


Mercredi, Marie Fumey participera à la Mérignacaise pour la troisième fois de sa carrière naissante. Cette jeune femme de 19 ans, interne au CREPS et qui s’entraîne avec le pôle France à Talence, a déjà remporté l’épreuve en catégorie cadette 1. L’an dernier, en junior, elle courrait avec les élites et avait obtenu la 11e place. Pour cette locale de l’étape, l’objectif cette année est de faire encore mieux : «L’an dernier, j’étais contente de ma performance et du coup, cette année, j’espère atteindre le top 10. Gagner ? Le niveau est relevé mais pourquoi pas... Quand on s’aligne au départ d’une course, il faut toujours viser haut.» Cette course, qu’elle disputera devant nombre de ses proches, Marie la qualifie de «technique.» «Cela peut-être dangereux car il y a de nombreux virages donc ça frotte et il y a un vrai risque de chutes. Mais cela nous apprend à bien nous placer.» •

OSF

Photo : © christophe fumey