Ballottés en première période, les Girondins sont parvenus à se qualifier pour la finale de la coupe de France grâce à une deuxième mi-temps maîtrisée. Le 31 mai au stade de France, il affronteront Evian/Thonon, tombeur la semaine dernière de Lorient (4-0).

Bordeaux peut donc encore sauver une saison bien mièvre. D’abord hésitants et inquiétants, Jaroslav Plasil et ses partenaires ont assuré l’essentiel, en dominant une équipe de Troyes qui n’a jamais démérité et pourra nourrir de légitimes regrets. Car comme d’habitude cette saison en coupe de France, les Girondins ont attendu d’être menés pour réagir et inverser la tendance. Mais après un parcours parsemé d’embûches, qui les aura vu souffrir à Chateauroux, Moulins, Raon-L’étape et Lens, ils sont parvenus à arracher leur billet pour le stade de France. Le 31 mai, ils tenteront de sauver leur saison en obtenant un ticket pour la Ligue Europa pour la deuxième fois d’affilée. Cerise sur le gâteau, ils pourraient même réaliser un doublé coupe de France-Coupe Gambardella, les U19 du club s’étant également qualifiés pour cet ultime rendez-vous, lors duquel ils affronteront Sedan, en lever de rideau de leurs aînés. Mais pour s’offrir cette perspective réjouissante, Bordeaux s’est une nouvelle fois fait peur.



Des Girondins bousculés...

Les Marine et Blanc semblaient pourtant avoir pris la rencontre par le bon bout. Dès les premières minutes, ils se projetaient rapidement vers l’avant, grâce notamment à un Benoît Trémoulinas très en jambes. Mais cette entame prometteuse n’était qu’un feu de paille. Sur sa première incursion dans le camp bordelais, Troyes trouvait la faille. à l’origine, une ouverture qui semblait anodine, depuis la ligne médiane, du capitaine troyen Enza Yamissi. Lamine Sané semblait sur la trajectoire mais le défenseur central girondin ratait son interception. Jean-christophe Bahebeck n’en demandait pas tant et avec beaucoup de sang froid, il fixait Cédric Carrasso pour offrir l’ouverture du score à sa formation (1-0, 7e). Dès lors, les belles certitudes bordelaises volaient en éclat et la fébrilité de l’arrière-garde Sané-Henrique offrait de nombreuses situations chaudes aux attaquants locaux. Mis au supplice par l’envie et l’agressivité de Marcos et ses partenaires, les protégés de Francis Gillot ne parvenaient pas à se remettre dans le sens du jeu. Il fallait un centre de Mariano pour Diabaté, qui ratait sa tête alors qu’il était seul au second poteau, pour relancer la machine (14e). Toujours gênés par la vivacité de leurs hôtes, les Girondins se créaient pourtant les situations les plus dangereuses. Sertic, d’une frappe puissante à l’entrée de la surface, obligeait Dreyer à une parade réflexe de toute beauté (25e). Si Bahebeck, une fois de plus oublié par la charnière girondine, menaçait encore Cédric Carrasso (37e), Bordeaux parvenait finalement à égaliser à quelques minutes du repos. à la réception d’un centre parfait de Mariano, Cheick Diabaté plaçait un plat du pied précis qui permettait à son équipe de regagner les vestiaires sur un score de parité (1-1)

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...puis dominateurs

Qu’a dit Francis Gillot à ses hommes au repos ? Le coach a sûrement dû hausser la voix car son équipe affichait une maîtrise bien supérieure au retour des vestiaires. Peu après l’heure de jeu, Bordeaux était récompensé de sa domination grâce à un but contre son camp de Brechet, qui poussait malencontreusement le ballon dans son propre but en voulant contrer Cheick Diabaté (1-2, 64e). Troyes poussait en fin de rencontre et passait tout près de l’égalisation par Marcos, dont la reprise à bout portant était écartée par Cédric Carrasso (73e), mais Bordeaux ne craquait pas. Au stade de France, les Marine et Blanc tenteront de gagner leur quatrième coupe de France. •

OSF

Photo : A l’image d’André Poko, ici à la lutte avec le Brésilien Marcos, les Girondins ont dû s’employer pour se débarrasser d’une équipe de Troyes joueuse et déterminée. © AFP