Quatre jours après s’être qualifiés pour la finale de la coupe de France, grâce à une victoire à l’arrachée (1-2), les Girondins retournent à Troyes demain, cette fois pour le compte du championnat de France.

Et la question essentielle, à l’approche de la fin de la saison, est de savoir dans quel état d’esprit Jaroslav Plasil et ses partenaires aborderont ce rendez-vous, alors qu’il ne leur reste rien à espérer en Ligue 1. Pour Bordeaux, l’objectif, dans les quinze jours à venir, sera évidemment de se préparer pour être dans les meilleures dispositions le 31 mai au stade de France. Face à Evian, Francis Gillot et ses troupes auront l’occasion de sauver une saison dont le bilan serait nettement négatif en cas de défaite. Dès lors, comment maintenir les troupes sous pression, alors que se profilent deux rencontrent de L1 face à des équipes de bas de tableau ? Le coach bordelais a évoqué plusieurs pistes.



Objectif : la 7e place

Actuellement, les Girondins occupent la huitième place au classement de Ligue 1, à une longueur de Lorient. L’objectif fixé par les dirigeants est de doubler les Merlus et de terminer en septième position, cette place assurant une rémunération supérieure, via les droits télé, en fin de saison. Un message qui a visiblement été martelé aux joueurs et au staff, qui le répètent à l’envie lors de chaque conférence de presse... «La 7e place est importante pour le club donc on essaye d’aller au bout de cet objectif» a rappelé hier Nicolas Maurice-Belay.


Conserver une dynamique 
positive avant la finale

Si les réserves sur la qualité de leur jeu n’ont pas été levées ces dernières semaines, les Girondins restent néanmoins sur une série très positive depuis leur défaite à Marseille (1-0) le 5 avril. Bordeaux vient d’aligner quatre victoires et trois nuls et pour le coach, cette belle période doit se prolonger jusqu’au rendez-vous du stade de France : «avant la finale, il ne faut pas perdre, prévient-il. Cette bonne dynamique, elle passe par un bon résultat à Troyes. On ne peut pas arriver avec deux défaites pour une finale de coupe de France.»
Face à des Troyens qui joueront un match décisif pour leur survie en Ligue 1, le risque est de ne pas être au niveau en terme de motivation : «il faut qu’on soit prêt au combat mentalement parce que sinon, on va passer à travers» ajoute le coach.


Une quinzaine à bien gérer

«Ceux qui vont jouer samedi ont intérêt à être bons. Parce qu’être titulaire au stade de France pour une finale, c’est quand même un beau challenge.» Les joueurs sont prévenus. à Saint-Denis, Francis Gillot alignera les hommes les plus en forme. Une manière de concerner tous les joueurs lors des deux prochains rendez-vous.

Dans la prochaine quinzaine, le coach va s’employer à gérer l’immense attente que suscite cette finale, y compris chez les joueurs : «il y a un peu d’excitation, il ne faut pas faire n’importe quoi. Ce n’est pas évident car on veut s’économiser pour ne pas se blesser, et c’est la meilleure façon de se blesser. C’est maintenant que ça prépare, dans la gestion au quotidien, l’hygiène de vie, les amis qu’on verra plus tard. C’est tout ça qu’il faut prendre en compte.(...) Je les ai mis en garde. Bon, je ne suis pas flic, mais mieux vaut prévenir que guérir.» •

OSF

Photo : Les Girondins veulent poursuivre leur série positive de quatre succès et trois nuls © ARCHIVES AFP