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Girondins : 90 minutes pour sauver la saison PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 31 Mai 2013 07:00

Ce soir, les Girondins ont l’occasion de sauver une saison bien mièvre en s’imposant face à Evian-Thonon-Gaillard en finale de la Coupe de France. Sur la pelouse du stade de France, Francis Gillot et ses hommes tenteront d’offrir au club son premier titre depuis celui de champion obtenu en 2009.


Entre Bordeaux et la Coupe de France, l’histoire est un peu celle de deux vieux amis qui se seraient perdus de vue pendant des années avant de se retrouver. Ce trophée, les Girondins l’ont gagné trois fois, dont deux sous la présidence de Claude Bez en 1985/1986 et 1986/1987. Depuis, le néant ou presque. Pire, la Coupe est devenue synonyme de grandes désillusions. L’élimination douloureuse en avril 2000 face aux amateurs de Calais (CFA) en demi-finale est resté gravée dans les mémoires des supporters des Marine et Blanc comme le symbole d’une compétition qui se refusait obstinément aux pensionnaires du Haillan. Entre temps, la Coupe de la Ligue, moins longue et exigeante, est venue combler le manque (trois succès en 2002, 2007 et 2009). Mais la Coupe, la vraie, est à part. Et l’opportunité d’en glaner une quatrième, ce soir à Saint-Denis, se double de la nécessité de redorer le blason d’une équipe devenue cette saison, pour la France du foot, le symbole d’un jeu poussif et ennuyeux.



Victoire impérative

S’il est une équipe qui abordera cette finale sous pression, ce soir, c’est bien celle de Bordeaux. Dans une interview accordée au quotidien «Sud Ouest» en début de semaine, le président Triaud a clairement affirmé que la Coupe «sauverait notre saison.» Avec une défaite, le bilan serait en effet bien terne. Malgré le cinquième budget, Bordeaux n’a terminé qu’à la septième place du championnat. Le bon parcours en Ligue Europa, avec une élimination en huitièmes de finale contre Benfica, explique sans doute le gros passage à vide de l’équipe au coeur de l’hiver. Mais il n’en reste pas moins que l’impression d’ensemble qui accompagne l’équipe cette saison est pour le moins négative. En témoignent les affluences en baisse au stade Chaban-Delmas, avec moins de 20 000 spectateurs de moyenne, et le peu d’engouement des supporters pour cette finale. Si le fait de jouer cette rencontre un vendredi, auquel s’ajoute le manque de prestige de l’adversaire, peut en partie expliquer le manque d’engouement des fans bordelais, la qualité du spectacle proposé tout au long de la saison y est sans doute également pour beaucoup.



Bordeaux favori

Quoi qu’il en soit, il y a un match à gagner et Bordeaux l’aborde en position de grand favori : «sur le papier, on est favoris, il ne faut pas se le cacher, a reconnu Francis Gillot. On a un budget qui est supérieur à Evian. Après, sur un match, tout peut arriver. Si on gagnait vendredi, ça serait logique. Si Evian gagne, c’est que Bordeaux n’a pas fait le travail, ce sera considéré comme ça.» Une évidence au regard de la saison des Haut-Savoyards. Pascal Dupraz et ses hommes ont terminé le championnat à la seizième place, n’assurant leur présence parmi l’élite la saison prochaine que lors de l’ultime journée, malgré la défaite concédée justement à Bordeaux (2-1). Dimanche dernier, dans un match aux allures de répétition générale avant le grand soir, les Girondins se sont facilement imposés 2-1. Evian n’a pas montré grand chose à Chaban-Delmas mais Francis Gillot n’est pas dupe. A Saint-Denis, la motivation de Saber Khlifa et ses partenaires sera bien supérieure : «ils seront plus déterminés et nous aussi, admet le coach girondin. Une finale, c’est spécial et on verra une autre équipe que celle que l’on a vu dimanche. On le sait, les joueurs sont prévenus. Ils connaissent la valeur d’Evian sur les derniers matchs (trois victoires consécutives et dix buts marqués lors des trois rencontres qui ont précédé celle à Bordeaux, ndlr). A nous d’élever aussi notre niveau de jeu.»



«On va sûrement aller au bout»

L’une des clés de la rencontre, côté bordelais, sera de réussir une bonne entame. Car dans cette Coupe de France, la formation au scapulaire a été menée à chaque fois, que ce soit à Chateauroux, à Moulins, à Raon L’étape, à Lens ou à Troyes. Si l’on voit le verre à moitié plein, l’aspect positif est que les Girondins sont à chaque fois parvenus à inverser la tendance. Est-ce un signe ? Francis Gillot y croit : «la Coupe, c’est toujours compliqué car il faut battre des équipes de divisions inférieures motivées. Il faut s’accrocher. Au bout de deux ou trois matchs, je me suis dit qu’on avait tellement de mal dans cette Coupe qu’on ne pouvait qu’aller en finale. (...) D’ailleurs, on a sacrifié des matchs de championnat pour pouvoir mettre l’équipe type en Coupe. Cela aurait pu mal tourner sur quelques matchs mais on a eu cette réussite qui me fait croire qu’on va sûrement aller au bout. C’est de bon augure.»
Cette soirée pourrait être historique pour Bordeaux. Le club peut réaliser son premier doublé Gambardella-Coupe de France. En lever de rideau de la grande finale, les U19 affrontent Sedan. •


Olivier Saint-Faustin

Photo : Déjà vainqueurs d’Evian dimanche dernier (2-1), Cheick Diabaté et ses partenaires connaissent la recette pour remporter la Coupe de France. © ARCHIVES AFP

 

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