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Girondins : Un happy end pour clore le marathon PDF Imprimer Envoyer
Lundi, 03 Juin 2013 07:00

Allez, ne faisons pas la fine bouche. En battant évian, vendredi soir en finale de la coupe de France (3-2), les Girondins ont ponctué de belle manière une saison qui, quoi qu’on en pense, restera comme l’une des plus accomplies dans l’histoire du club.


Vainqueurs d’un trophée qui leur échappait depuis 26 ans, éliminés en huitièmes de finale de la Ligue Europa, septièmes du championnat, qualifiés pour l’Europe une deuxième fois consécutive, et même, cerise sur le gâteau, auteurs d’un doublé, avec le succès des U19 en Gambardella... A l’heure du bilan, les motifs de satisfaction sont nombreux.
Pourtant, rien n’a été simple cette saison, et les habitués du stade Chaban-Delmas, qui ont quitté tant et tant de fois leur enceinte favorite sur un sentiment de frustration, ont vécu vendredi une de ces soirées dont on se souvient longtemps. Avec cinq buts et un suspense haletant, le dénouement tombant en toute fin de rencontre, tel un happy end hollywoodien, cette affiche un peu terne sur le papier a dépassé les espérances des observateurs, qui en attendaient plutôt un sommet d’ennui.
Dans le premier rôle de cette production riche en émotions, Cheick Diabaté a crevé l’écran. Le géant Malien est passé par tous les états avant d’inscrire le but décisif. Auteur d’une deuxième partie de saison fracassante, quand les quolibets du public bordelais accompagnaient chacune de ses entrées en jeu six mois plus tôt, il termine meilleur buteur du club (18 buts), faisant taire les critiques qui, souvent justement, mettaient en doute sa capacité à franchir un palier. Mais Diabaté ne doute jamais et il lui faudra confirmer la saison prochaine, avec un nouveau statut à assumer, celui d’arme fatale des Girondins.



57 rencontres officielles
L’histoire est belle mais elle aurait tout aussi bien pu finir en queue de poisson. Car Bordeaux a alterné le bon et le moins bon cette saison. Lors de la présentation de la Coupe de France aux supporters, samedi sur les quais, nombre d’entre eux ne savouraient pas pleinement l’instant : «pour moi, cette Coupe ne sauve pas la saison car ils ont été très souvent mauvais, assénait l’un d’eux, pourtant vêtu du maillot au scapulaire. La fin est belle, certes, mais on devait viser les cinq premières places en championnat.» «Ils ont raté le championnat, ajoute un autre. Ils ont été très décevants et la L1, c’est ce qui nous fait vivre. Gagner la Coupe, c’est formidable, mais ce sont deux choses différentes.» Dans les mémoires, le souvenir de véritables purges contre Troyes (0-0), Brest (0-2) ou encore Reims (0-0) a du mal à s’effacer.

Mais à leur décharge, les Girondins ont fait avec les moyens du bord. Avec un effectif limité en qualité et en quantité, ils ont disputé la bagatelle de 57 rencontres officielles, le record pour un club français cette saison. Lors de la trêve hivernale, l’équipe a perdu Gouffran et Jussiê, deux attaquants dont les absences n’ont pas été compensées par l’arrivée d’un Diego Rolan encore tendre. Bordeaux pouvait-il faire mieux ? Pas selon Francis Gillot : «notre saison n’a pas été mauvaise, relativise le coach. On a peu parlé de nos 12 matches de Coupe d’Europe. On est 7e et je pense qu’on est à notre place, avec cinq équipes qui nous sont supérieures, plus Nice qui est un peu l’intrus. On a perdu des joueurs au mercato. Je pense que c’est une bonne saison compte tenu de notre effectif. Je signe pour la même saison l’an prochain.»

Un souhait compréhensible alors que les perspectives ne sont guère réjouissantes. Cet été, plusieurs cadres pourraient être tentés de quitter le club (Plasil, Trémoulinas, Obraniak...) et la politique d’austérité menée par l’actionnaire devrait se poursuivre... Autant de raisons de profiter de l’instant. •

Olivier Saint-Faustin

Photo : La joie de Jaroslav Plasil et ses coéquipiers, vendredi soir, au moment de soulever un trophée que le club n’avait plus gagné depuis 26 ans. Les Girondins joueront la Ligue Europa la saison prochaine et débuteront par le trophée des champions, le 3 août à Libreville, au Gabon, contre le Paris SG. © AFP

 

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