Logiquement battus hier après-midi par Saint-étienne, les Girondins poursuivent leur début de saison laborieux. Avec quatre points en autant de matchs, ils occupent une peu reluisante 15e place au classement de Ligue 1.

Alors que se profile, lors de la prochaine journée, le champion parisien au stade Chaban-Delmas, la situation devient préoccupante. Au terme de la rencontre, Francis Gillot ne cachait d’ailleurs pas son «inquiétude» : «Je ne m’attendais pas à cela, a-t-il déclaré. Nous avons mal entamé le match et nous ne nous en sommes jamais remis. Le score est logique et il aurait même pu être plus large. Il n’y a pas grand chose à dire hormis que nous n’avons pas été dans le tempo du match. A partir du moment où l’on perd les duels derrière, au milieu et devant, on n’a pas la mainmise sur le jeu et on subit. Nous nous sommes faits manger en l’air et à terre.»



Bordeaux cueilli à froid

En début de rencontre, les Girondins étaient pourtant animés de bonnes intentions. Mettant la pression d’entrée de jeu sur leurs adversaires, ils prenaient rapidement le contrôle des opérations mais se faisaient surprendre sur la première offensive des locaux. Oublié sur le côté droit, Nicolita prenait tout son temps pour adresser un centre au cordeau en direction d’Hamouma. À l’entrée des six mètres, l’attaquant des Verts se montrait plus vif que Sané et Mariano pour fusiller Cédric Carrasso et offrir l’ouverture du score à sa formation (1-0, 7e).
Ce coup du sort ne décourageait pas Jaroslav Plasil et ses partenaires. Plutôt efficaces dans la construction jusqu’aux 18 mètres, les Aquitains manquaient toutefois de tranchant au moment de conclure leurs actions et s’exposaient aux contres de Stéphanois bien plus précis et volontaires que trois jours plus tôt face à Esbjerg. Bordeaux ne se créait finalement que deux timides occasions par Poko qui, bien placé à l’entrée de la surface, butait d’abord sur Ruffier (14e) puis ratait le cadre (42e).
Mais ce sont les Verts qui manquaient d’enfoncer le clou avant le repos. Dans le temps additionnel, Hamouma puis Corgnet bénéficiaient d’une position idéale, seuls face à Carrasso. Le portier girondin se trouvait sur la trajectoire de la première frappe (45e+1) et ne devait son salut, sur la seconde, qu’au manque de réussite du milieu forézien, qui voyait sa frappe sèche s’écraser sur le montant gauche (45e+2). À l’heure des citrons, Bordeaux pouvait s’estimer heureux de ne compter qu’un but de retard...



Une réaction trop tardive

Au retour des vestiaires, Francis Gillot décidait de modifier ses plans en remplaçant Maurice-Belay et Mariano par Jussiê et Faubert. Las, ce coup de poker était mis à mal par une nouvelle entrée en matière tonitruante des Verts. Après une série de corner, les partenaires de Benjamin Corgnet doublaient la mise sur coup franc. Dévié au premier poteau, le ballon était repris d’une tête plongeante par Perrin, esseulé au milieu d’une défense étrangement passive (2-0, 50e).
Bordeaux réagissait enfin et se créait coup sur coup deux occasions franches. C’est d’abord Diabaté, servi d’une louche dans la surface par Poko, suite à un joli une-deux avec Plasil, qui plaçait une volée puissante sur la barre des buts stéphanois (54e). Une minute plus tard, sur un corner, Plasil cadrait sa reprise de la tête mais n’inquiétait pas le portier stéphanois.

Dans les dernières minutes, le rythme baissait et St-Etienne gérait tranquillement son avance. Cohade perdait un nouveau duel face à Carrasso (79e) et Bordeaux, malgré une réduction du score magnifique mais bien trop tardive d’Obraniak dans le temps additionnel (2-1, 90e+1), concédait sa deuxième défaite de la saison. Inquiétant, avant de croiser la route de l’armada parisienne dans deux semaines... •

OSF

Photo : Lamine Sané à terre... Le symbole d’un Bordeaux qui peine en ce début de saison © AFP