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Baseball : Les Raiders d’Eysines veulent sortir de l’ombre PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 06 Septembre 2013 08:00

De retour en N1, l’équivalent de la troisième division, les Raiders d’Eysines sont en passe de réaliser un véritable exploit. Après avoir terminé, à la surprise générale, à la première place de leur poule en saison régulière, ils disputent ce week-end la finale du championnat contre Rennes.

Une véritable perf pour ce club qui poursuit son bonhomme de chemin, dans un pays où le baseball demeure encore un sport assez confidentiel.
Cette année, le club eysinais fête son 25e anniversaire. Et c’est une satisfaction pour Eduardo Machado, le manager général, de voir tout le chemin parcouru depuis la création de cette structure en 1988. Cette année-là, tout est parti d’une rencontre inopinée entre ce Vénézuélien, arrivé quatre ans plus tôt dans la région, et un groupe de jeunes qui se lançaient quelques balles pour passer le temps : «je suis tombé sur eux par hasard, se souvient-il. Au Vénézuéla, le baseball est le sport national mais ici, il n’y avait rien ou presque. Donc j’étais déjà content de voir des jeunes avec un gant, une batte et une balle. Je suis allé les voir et j’ai un peu joué avec eux. Ils m’ont demandé de passer la semaine suivante et quand je suis arrivé, ils m’attendaient. Du coup, j’ai été nommé entraîneur de fait. ça a commencé comme ça.»



Pas assez de communication

Aujourd’hui, les Raiders d’Eysines comptent environ 115 licenciés et huit équipes, cinq en baseball et trois en softball, une variante du baseball. Le club a connu une évolution lente mais constante pour devenir l’une des structures majeures en Gironde.

Pourtant, malgré les efforts de passionnés comme Eduardo Machado, ce sport est encore considéré comme une activité secondaire qui se développe dans un relatif anonymat. Difficile d’exister dans un pays et une région où le rugby, le football, le hand ou encore le basket se taillent la part du lion... «Aujourd’hui, en France, il y a pourtant des structures qui se sont mises en place, notamment au niveau de la fédération, ajoute Eduardo. Les gens connaissent davantage, s’impliquent. Mais ce qui nous manque, c’est la communication. On ne sait pas communiquer. Il n’y a personne qui aide vraiment ce sport auprès des médias. Je me souviens d’une phrase de Nelson Monfort qui avait dit : "on ne passe pas de baseball à la télé, c’est trop compliqué." C’est une déclaration lamentable venant d’un journaliste sportif, il aurait mieux fait de se taire.»



Un sport qui gagne à être connu

Membre du club depuis deux ans, Miguel Da Rocha a découvert le baseball sur le tard, après avoir joué au football et au tennis. Licencié depuis l’âge de 17 ans, il s’est intéressé au baseball via un manga qui parlait de ce sport : «ça m’a donné envie de m’inscrire, sourit-il. Au début, on ne connaît pas trop les règles. C’est à force de jouer qu’on apprend sur le tas. On fait beaucoup d’erreurs au début et à la longue, on finit par les comprendre. Les gens qui ne connaissent pas le jeu s’ennuient car en fait, pour apprécier ce sport, il faut connaître les règles.»

Le baseball, un sport qui gagne à être connu ? C’est l’avis d’Eduardo : «il y a beaucoup de règles, c’est vrai, mais comme dans tous les sports, même au football. Après, au baseball, il faut avoir la vista, c’est un mélange de technique et de vivacité. Pour réussir, il faut être intelligent car c’est un sport qui nécessite beaucoup d’attention et d’observation. A chaque lancer, la stratégie de jeu peut changer.»

Pour les Raiders, la finale face à Rennes est un bonus inattendu. S’ils gagnent, les Girondins joueront un match de barrage face au dernier de D2 avec comme enjeu une place au deuxième échelon national. Mais les Eysinais pourraient refuser une éventuelle montée, le club ne disposant pas, pour le moment, des structures nécessaires pour franchir le pas. •

OSF

Photo : Eduardo Machado (à droite) et Miguel Da Rocha © OSF

Première rencontre samedi à 16h, deuxième dimanche à 11h. Belle éventuelle dimanche à 14h. Rue Paul Dukas à Eysines, entrée gratuite. 

 

 

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