Alors qu’ils avaient le match en main, avec deux buts d’avance au coeur de la première mi-temps, les Girondins ont concédé le match nul, hier après-midi à Lorient (3-3). Un partage des points qui ne les rassure pas et ne fait pas leur affaire au classement.

Certes, la formation de Francis Gillot, désormais 17e, n’occupe pas une position de relégable, au soir de cette sixième journée. Mais, sans vouloir jouer les oiseaux de mauvaise augure, au vu de la fébrilité dont elle a encore fait preuve sous le soleil lorientais, cela ne saurait tarder...



Une équipe fragile

En alignant une équipe bis, jeudi dernier en Ligue Europa à Francfort, Francis Gillot avait tenté un pari qui, au bout du compte, ne s’est pas avéré payant. Au coup d’envoi, seuls quatre des titulaires avaient débuté la rencontre en Allemagne. Reposés, les joueurs en blanc ont souvent fait preuve d’envie, montrant par séquence que quand ils sont en confiance, ils peuvent enchaîner des mouvements collectifs de qualité.
Seulement, le chemin vers un hypothétique retour au premier plan paraît encore très long tant les belles dispositions de cette équipe fragile mentalement volent en éclat au premier coup du sort. Ainsi, suite au deuxième but des Merlus, après une grossière erreur de Maxime Poundjé juste avant le repos, Bordeaux n’a jamais retrouvé la relative sérénité qui semblait l’habiter lorsqu’elle possédait deux buts d’avance, preuve que cette équipe est encore loin d’être guérie.

Les Lorientais voulaient profiter de la fébrilité des Girondins pour leur mettre la tête sous l’eau dès les premières minutes ? Finalement, ils ont fait tout l’inverse. En plein round d’observation, Aboubakar commettait un main flagrante dans la surface qui offrait à Diabaté, sur penalty, son deuxième but de la saison (0-1, 8e). Les Bretons réagissaient immédiatement et il fallait tout le talent de Carrasso pour que les Girondins conservent leur avance (17e, 20e).
Mais à force de plier, Bordeaux finissait par rompre. Aboubakar, à la réception d’un centre tendu de Monnet Paquet, remettait les pendules à l’heure (1-1, 23e). Jusque là, Bordeaux déployait un jeu intéressant mais stérile. C’est finalement grâce à des frappes de loin, tout sauf une de leur spécialités, qu’ils allaient reprendre les commandes de la rencontre.
Une minute après l’égalisation, Sertic, des 30 mètres et avec la complicité involontaire d’Audard, replaçait sa formation en tête (1-2, 24e). Puis Saivet, dans la foulée, nettoyait la lucarne du portier breton d’une frappe puissante (1-3, 30e). Les Merlus étaient touchés et il fallait un cadeau de Poundjé pour les relancer. La passe en retrait mal assurée du jeune latéral offrait un but à Monnet Paquet (2-3, 44e).

Dans la chaleur bretonne, la deuxième mi-temps était moins rythmée et Bordeaux ne se créait plus d’occasion. Lorient égalisait logiquement par Diallo (3-3, 63e) et sans un grand Carrasso (57e, 63e, 82e, 85e), les Tangos aurait même mérité les trois points. Pour Bordeaux, qui affrontera Reims mercredi à 19h, il y a déjà urgence. •

OSF