Auteurs d’une première mi-temps catastrophique, les Girondins ont concédé un nouveau nul, hier soir contre Reims (0-0), malgré une deuxième période de meilleure facture. Une bien mauvaise opération qui les place, au soir de cette 7e journée, en position de relégable.

Car dans le même temps, Ajaccio a créé la surprise en s’imposant à domicile contre Lyon. Grâce à une meilleure différence de buts (-3 contre -4), les Corses devancent les Girondins, désormais 18^es.

«Proche du niveau amateur»
Bordeaux, pourtant, a beaucoup tenté hier soir. Et sans un Kossi Agassa des grands soirs, les protégés de Francis Gillot auraient sans doute mérité de l’emporter. Car face à eux, ils ont trouvé une formation de Reims qui a réalisé son «plus mauvais match de la saison», dixit Hubert Fournier, le coach champenois. On veut bien croire le technicien rémois tant son équipe est apparue faible. Mais elle n’était pas la seule... «On a vu un déchet technique proche du niveau amateur par moment, a-t-il ajouté. Et des deux côtés !» Un sentiment partagé par tous ceux qui ont assisté à cette rencontre.
Francis Gillot voulait que ses hommes reprennent confiance ? La première période, insipide et d’un niveau technique affligeant, n’a pas favorisé son dessein. Empruntés, les joueurs en bleu marine offraient un festival d’approximations au maigre public du stade Chaban-Delmas : contrôles hasardeux, passes dans le mauvais timing, mauvais choix, manque de vision du jeu. Toute la panoplie y passait et au moment de regagner les vestiaires, Marc Planus et ses partenaires étaient accompagnés d’une salve de sifflets offerte par leurs courageux spectateurs. En 45 minutes, Bordeaux ne s’était pas créé une occasion digne de ce nom. En face, Reims avait bien eu quelques situations dangereuses, à défaut là aussi de réelles occasions, mais dans l’ensemble, ce match était une bouillie de football franchement indigeste.
Au repos, dans l’espoir de créer un électrochoc, Gillot sortait Planus et Obraniak pour Traoré et Diabaté. Face à des Rémois toujours aussi quelconques, Bordeaux montrait subitement plus d’envie et le zeste d’application qui changeait tout. Mais tour à tour, Sertic (53e), Saivet (54e, 79e), Sané (53e), Maurice-Belay (59e), Mariano (73e) et Diabaté (82e, 88e) manquaient de précision ou se heurtaient à un Agassa diabolique. Pour le retour de la confiance, il faudra encore patienter... •

OSF