Samedi, sur la pelouse de la lanterne rouge du Top 14, l’objectif sera double pour l’Union : les protégés de Raphaël Ibanez tenteront d’empocher leur premier succès de la saison à l’extérieur et, du même coup, de creuser l’écart avec un concurrent direct dans la lutte pour le maintien.

Après la large victoire contre le Stade Français la semaine dernière (45-23), les motifs d’espoir sont nombreux. Grâce aux six essais inscrits et au bonus offensif obtenu, l’UBB s’est offert un peu d’air au classement. Avant d’effectuer le court déplacement vers le Pays Basque, Matthew Clarkin et ses partenaires ont ainsi pris cinq longueurs d’avance sur Oyonnax, le premier relégable, et dix sur le BO.
Après un début de saison calamiteux, les Basques ont pourtant su réagir en s’imposant aux forceps à Brive (9-14). Une réaction d’orgueil qui suscite beaucoup de prudence chez le manager bordelais : « une équipe qui n’est pas forcément à sa place comme le BO est capable d’avoir de vraies ressources, prévient-il. Elle s’est déjà retrouvée à Brive et elle va forcément se retrouver encore une fois sur les bases de ce jeu. A nous de répondre présents.»



Un cap à franchir

Se montrer aussi performant à l’extérieur qu’à domicile, c’est l’objectif des rugbymen bordelais. Séduisants et solides à domicile, ils ne parviennent pas à afficher la même constance loin de la Gironde. Ce cap, qui différencie les grosses formations de celles qui luttent chaque week-end pour leur survie, Raphaël Ibanez croit son groupe capable de le franchir : « j’espère qu’on aura retenu les leçons de Perpignan et Toulon où on était dans le match durant de longues périodes et où on a constaté que la moindre faute pouvait se payer cher à l’extérieur. On y va avec prudence, sans forcément d’objectif démesuré. Je sais une chose, c’est que les joueurs font beaucoup d’efforts dans la préparation, ils y mettent beaucoup de conscience professionnelle. Je me dis que ça doit finir par payer pour aller gagner un match à l’extérieur. Je ne suis pas certain que ça arrive à Biarritz mais je sais que ça arrivera un jour.» Et pourquoi pas demain ? •

OSF