Battus contre le cours du jeu 1 à 0 par une équipe de Francfort qui a su être réaliste à défaut d’être brillante, les Girondins quittent la Ligue Europa par la petite porte.

Et à l’heure du bilan, alors qu’il reste encore un match à disputer, le 12 décembre prochain à Tel-Aviv contre le Maccabi, Bordeaux peut avoir des regrets. Car cette poule, au moment du tirage au sort, paraissait largement abordable, pour peu de jouer avec le minimum d’implication nécessaire dans un match de haut niveau. Pour ne l’avoir pas fait systématiquement, Ludovic Obraniak et ses partenaires regarderont donc les seizièmes de finale derrière leur petit écran. Après cinq journées, ils sont derniers de leur groupe et ne comptent qu’une triste victoire (2-1 contre l’Apoel Nicosie) pour quatre défaites, face à des adversaires de second plan au niveau continental...

Hier soir, Bordeaux n’a pas été battu par meilleur que lui. Mais en coupe d’Europe, la victoire, souvent, choisit l’équipe la plus efficace des deux côtés du terrain. Et hier, l’équipe de Francfort, pourtant pas dans un grand soir, a su l’être en marquant sur l’une de ses rares occasions et en ne cédant pas quand les locaux enchaînaient les situations dangereuses devant le but de Kevin Trapp.



Un premier acte bien terne...

Le scénario du match se dessinait dès les premières minutes. Regroupés dans leur moitié de terrain, les Allemands profitaient de la moindre perte de balle pour se projeter vers le but de Cédric Carrasso. Mais, par manque de précision technique, ils ne parvenaient pas à se montrer réellement dangereux.

Après une entame fébrile, les Girondins prenaient finalement la mesure de leur adversaire et se créaient la seule vraie opportunité de ce premier acte. Suite à un corner, Nicolas Maurice-Belay, très en jambe hier soir, servait Henri Saivet dans le dos de la défense. Le milieu bordelais contrôlait de la poitrine et frappait instantanément mais le gardien germanique, sorti à sa rencontre, déviait la balle en corner (23e). Au repos, tout restait à faire.



Le réalisme allemand

Au retour des vestiaires, les Girondins accéléraient et le spectacle, enfin, prenait un peu de hauteur. Si les Allemands se créaient la première occasion (Kadlec, 48e), Bordeaux multipliait les situations mais ni Faubert (52e), ni Saivet, auteur d’un superbe retourné acrobatique à l’entrée de la surface (56e), ni même Diabaté, dont le manque de spontanéité est rédhibitoire à ce niveau (64e), ne parvenaient à offrir à leur équipe un avantage pourtant mérité.
Comme souvent, à trop rater, les Marine et Blanc se faisaient surprendre sur la deuxième et dernière occasion des Allemands. Après un une-deux entre Jung et Schröck, Barnetta centrait au second poteau pour Lanig qui crucifiait Cédric Carrasso (0-1, 83e).

Débarrassé de l’Europe, Bordeaux va pouvoir se concentrer sur le championnat, avec un match dès dimanche, à 14h, contre Ajaccio au stade Chaban-Delmas. •

OSF