Sous un froid soleil hivernal, les « retraités » bordelais se sont offert une sympathique promenade de santé, dimanche après-midi face à Ajaccio (4-0). Grâce à ce facile succès, ils remontent à la 9e place du classement.

Pourtant, les Girondins n’ont pas proposé un grand spectacle à leur maigre public – à peine plus de 11 000 spectateurs – mais avec le minimum de sérieux requis et un chouia de réalisme, ils ont passé une après-midi tranquille, comme rarement cette saison. 


Des Corses transparents

Heureusement pour Bordeaux, en Ligue 1, c’est rarement le meilleur qui gagne, plutôt le moins faible... Et hier après-midi, Ajaccio a été d’une faiblesse confondante. Par moment, il fallait se pincer pour se convaincre que c’est bien à un duel au plus haut niveau du football français que l’on assistait.

Dans ce match sans rythme ni coups d’éclat, les locaux ont eu le mérite d’ouvrir le score rapidement, au coeur d’une entame de rencontre volontaire. Après une première opportunité pour Diabaté (5e), Jussiê profitait d’une grossière erreur de Dielna pour se présenter seul face à Ochoa, qu’il battait d’une frappe croisée imparable (1-0, 8e). Et après ? Plus rien côté bordelais et une timide réaction des Corses, bien écartée par Cédric Carrasso (André, 16e).

Il fallait attendre le début du deuxième acte pour voir les insulaires récolter les fruits de leur atonie. Sans qu’ils aient vraiment à accélérer, les Girondins se créaient une première occasion par Obraniak, dont la frappe était déviée par Ochoa (47e). Dans la foulée, Maurice-Belay débordait et offrait un caviar, sous la forme d’une passe en retrait, à Sertic, qui battait le portier corse d’un plat du pied précis et puissant (2-0, 50e). Bordeaux s’échappait définitivement quelques minutes plus tard grâce toujours à un Maurice-Belay intenable. Suite à un corner pour Ajaccio, il traversait quasiment tout le terrain puis trouvait Obraniak à l’opposée. Le Polonais lui rendait le ballon dans la surface et Bordeaux prenait enfin le large (3-0, 55e). La messe était dite depuis longtemps et Jussiê, oublié dans les 6 mètres, ajoutait un but supplémentaire sur un service quatre étoiles de Sertic (4-0, 68e).

Si ce résultat est bon pour le moral, Francis Gillot ne s’enflamme pas : « on sent qu’on a toujours une marge de manoeuvre qui est très réduite, a-t-il relativisé. On est toujours sur le fil du rasoir.»

Si le fond laisse encore à désirer, Bordeaux tentera de confirmer ce petit mieux en championnat (une victoire, un nul) dès mercredi à Guingamp. •

OSF