En venant difficilement à bout d’une accrocheuse équipe de Raon-l’étape (CFA) sur le score de 2 buts à 1, hier après-midi, les Girondins ont parfaitement lancé 2014.

Qui se souviendra, dans quelques semaines, de ce match pénible et laborieux ? Pas grand monde et c’est tant mieux. Car si Bordeaux mérite globalement sa qualification, les amateurs ayant marqué sur leur seule véritable occasion de la rencontre, les hommes de Francis Gillot se sont fait peur, comme lors de chacun de leurs matchs face à des équipes de niveau inférieur en coupe de France.
A qui la faute ? Sûrement pas aux joueurs locaux, limités mais courageux et admirables d’abnégation. A l’opposé, les professionnels bordelais ont disputé ces 90 minutes sur un rythme de sénateur, à l’image d’un Lamine Sané qui avait probablement parié qu’il ne sprinterait pas de toute la rencontre... « On est satisfait de passer mais au niveau de la manière, ce n’était pas bon, grinçait Francis Gillot, au micro de France Télévision, au terme de la rencontre. On fait un bon premier quart d’heure et dès qu’on a marqué, on est retombé dans des travers qui ne m’ont pas plu du tout. Il y a encore beaucoup de travail.»

Cette suffisance aurait pu se payer cash mais dans une rencontre d’un niveau plus que médiocre, la supériorité girondine a fini par porter ses fruits. Bordeaux défendra donc le trophée dont il est détenteur lors des seizièmes de finale, le 21 ou 22 janvier.


Un penalty généreux

Disputer un match de reprise n’est jamais évident et c’est la raison pour laquelle le coach bordelais se méfiait particulièrement de ce déplacement dans les Vosges, le deuxième en moins de 10 mois. En février 2013, Bordeaux avait eu besoin des tirs au but, après un nul 2-2, pour éliminer Raon-l’étape. Ce scénario a bien failli se répéter hier après-midi.

La rencontre avait pourtant idéalement débuté. Au quart d’heure de jeu, Henri Saivet ouvrait le score sur un penalty généreusement accordé par l’arbitre alors que la faute commise sur Traoré était hors de la surface (0-1, 15e). Malgré leur évident manque d’enthousiasme et une kyrielle d’approximations techniques, Landry NGuemo et ses coéquipiers parvenaient néanmoins à maîtriser tranquillement une équipe de Raon qui n’inquiétait Carrasso qu’à une seule reprise (38e).



« On a montré certaines limites »

Le deuxième acte reprenait sur le même rythme et à force de jouer au petit trot, les Girondins récoltaient les fruits de leur dilettantisme. Au terme d’une action bien construite, Patin, seul au second poteau, fusillait Carrasso et redonnait espoir à tout le stade (1-1, 71e).
Cette alerte réveillait (un peu) les Bordelais mais il fallait attendre les derniers instants et un coup du sort pour que la rencontre bascule. A la réception d’un centre de NGuemo, Bellion, seul devant le but vide, ratait sa reprise mais Ba, en voulant dégager, poussait la balle dans ses propres filets (1-2, 87e).

Privé de plusieurs cadres, Bordeaux a souffert mais a fait le boulot. Pas sûr toutefois que les remplaçants alignés hier aient marqué des points... « On avait une dizaine d’absents et sur la durée du match, ça s’est senti, constatait Francis Gillot. J’espère qu’on va en récupérer parce qu’on a montré aujourd’hui certaines limites.»
Prochain rendez-vous, samedi contre Toulouse en L1. •

OSF