Les Girondins auront-ils digéré le non-match réalisé samedi dernier contre Toulouse (défaite 0-1) ? Ce serait souhaitable car une prestation aussi faible, ce soir face aux stars parisiennes, se paierait cash.

Et c’est sur ce point qu’a dû insister Francis Gillot durant les trois petits jours dont il a disposé pour préparer ses joueurs. Car rien n’a fonctionné samedi soir.
Incapables, surtout en première période, de réaliser un simple contrôle ou une passe précise, les Bordelais ont touché du doigt la précarité de leur redressement en Ligue 1. S’ils sont parvenus à aligner six matchs sans défaite (quatre victoires, deux nuls) entre la mi-novembre et la fin décembre, c’est grâce à un engagement sans faille et une envie de se battre qui faisaient défaut face aux joueurs de la ville rose. Pour ne pas s’être souvenus qu’ils ne disposent d’aucune marge sur leurs adversaires, les protégés de Francis Gillot ont offert à leur public une véritable purge, qui a rappelé celles que l’on voyait régulièrement en début de saison. Face au jeu huilé et à la force de percussion parisienne, il faudra montrer bien d’autres choses pour entretenir le doux espoir de réaliser un exploit.



Paris avec une équipe bis ?

Car le Stade de France, et la perspective d’obtenir un nouveau sésame européen, ne seront plus si éloigné en cas de qualification. Mais pour y parvenir, c’est une montagne qu’il va falloir renverser.
Leader du championnat avec une seule petite défaite au compteur, Paris fait peur. Et si Laurent Blanc a annoncé son intention de faire tourner son effectif, cette nouvelle n’a rien de rassurant tant le banc parisien semble supérieur aux titulaires de la plupart des équipes françaises... « Même s’il met le troisième au poste, ils sont quand même plus forts que les trois quarts du championnat », souffle le technicien bordelais. « Blanc, je le connais un peu, sourit Cédric Carrasso. Venir à Bordeaux en disant "je viens pour faire un tour", ça m’étonnerait. S’il y a un endroit où il veut montrer qu’il peut gagner des matchs, ce sera ici.»

Très en vue lors de son entrée en jeu contre Toulouse, Guillaume Hoarau pourrait être aligné d’entrée face à son ancienne équipe. « Pour mon premier match en Ligue 1, j’avais perdu 1-0 à Monaco et j’avais marqué ensuite mon premier but, contre Bordeaux. Là, on perd 1-0 et Paris arrive... J’espère que l’anecdote va se reproduire.» •

OSF