Après deux semaines consacrées à la coupe d’Europe, l’UBB retrouve le championnat demain à Montpellier (18h30). Un match particulier face à une formation qui, saisons après saisons, semble devenir la bête noire des Girondins.

Ainsi, Raphaël Ibanez, qui il est vrai ne vit que sa deuxième année sur le banc de la formation bordelaise, a perdu à chaque fois qu’il a croisé les Héraultais : « c’est une équipe qui ne nous réussit pas, concède le manager. Elle a des principes de jeu qui font sa force avec une défense très haute, extrêmement agressive, des joueurs capables de perturber les sorties de balle et beaucoup de puissance sur la ligne d’avantage. Tout ça est bien travaillé, bien orchestré. On a eu du mal à y répondre lors des derniers rendez-vous mais maintenant, j’espère qu’on a trouvé quelques axes stratégiques qui peuvent nous aider à les affronter.»



« C’est un challenge »

La stratégie, ce sera l’une des clés de cette rencontre. A l’aller, le staff bordelais s’était senti responsable de la défaite concédée au stade André Moga (29-36), la seule subie par l’UBB à domicile cette saison : « c’est un challenge, oui, il ne faut pas le cacher, poursuit Raphaël Ibanez. On demande chaque week-end aux joueurs de relever des défis énormes face à ce qui se fait de mieux dans le championnat et c’est aussi la même chose pour l’encadrement technique. Chaque fois qu’on a affronté Montpellier, on s’est retrouvé battus à la fin, aussi au niveau stratégique. On a ça en tête. Ce sont des moments difficiles qui permettent de se remettre en question. Avec 
le staff, ça nous a permis de plancher avec attention sur l’approche stratégique de ce match.»



Enfin une perf à l’extérieur ?

Après des prestations convaincantes mais mal payées à Toulouse (défaite 18-16) et Castres (15-9), les Girondins tenteront une fois de plus de réussir la performance à l’extérieur qui pourrait leur permettre de franchir un pallier. « Les bonus défensifs obtenus à Castres et à Toulouse nous ont permis de garder une certaine confiance pour la suite, reconnaît Matthew Clarkin. Cette constance fait du bien mais c’est aussi frustrant d’être si loin et si proche à la fois. On a tous envie de finalement goûter à une victoire à l’extérieur.» « C’est peut être le match qui sera le plus révélateur de notre progression, résume Raphaël Ibanez. Je crains que les joueurs s’imaginent qu’en ayant accroché Toulouse et Castres à l’extérieur, ils ont fait le plus difficile, ou qu’ils ont montré à tout le monde qu’on était capable de le faire. Aujourd’hui, oui, on est capable d’aller challenger les meilleurs mais on n’a pas encore décroché le moment clé qui pourrait permettre de vivre un truc extraordinaire. Ce qui manque, c’est parfois la maîtrise en fin de match, avoir les nerfs solides, garder notre sang froid, savoir jouer avec justesse. Mais ce qui manque aussi, c’est que les joueurs arrivent à s’offrir un truc fort. Mais ça viendra. A Montpellier ou ailleurs mais ça viendra.»

Si le technicien bordelais a coché cette rencontre d’une pierre blanche, c’est aussi le cas de l’entraîneur montpelliérain Fabien Galthié. Une attention portée à l’UBB qui fait sourire Raphaël Ibanez : « depuis 2 ou 3 semaines, au delà de la H Cup, ils parlent du match contre nous comme d’un rendez-vous capital. Ça me surprend par rapport au statut de cette équipe, qui joue le top 6, et au notre, une équipe en construction et en développement. C’est presque flatteur. Il y a quelques temps, on aurait été moins considérés. Ça prouve au moins que l’UBB ne laisse pas indifférent.» •

OSF

Photo : A l’aller, au stade André Moga, Montpellier était venu infliger à l’Union Bordeaux Bègles sa seule et unique défaite de la saison à domicile en championnat © ARCHIVES AFP