Cette fois, il y a vraiment de quoi s’inquiéter. Piteusement éliminés mercredi soir en coupe de France par l’Île-Rousse, une modeste équipe de CFA2, l’équivalent de la cinquième division, les Girondins ont touché le fond.

Alors que la fin de l’année 2013 avait été porteuse d’espoir, avec cette série inespérée de quatre victoires et un nul en championnat qui leur avait permis de se rapprocher des équipes de tête, les protégés de Francis Gillot semblent avoir tout perdu depuis le nouvel an.
Que mettre à leur crédit ? Rien, pas même la qualification, poussive et laborieuse, au tour précédent de la même coupe à Raon-L’étape (1-2). Eliminés dans les deux coupes nationales, battus deux fois en autant de matchs en championnat, Bordeaux est retombé dans les travers que l’on constatait en début de saison : un engagement douteux, une qualité technique globalement médiocre et une agaçante suffisance contre les adversaire au pedigree moins ronflant.



L’heure d’une remise en cause ?

Mercredi soir, Francis Gillot n’a pas souhaité commenter la déroute de sa formation au terme de la rencontre. Le coach avait-il peur de tenir des propos trop durs ? Probablement, car il n’a jamais caché ses inquiétudes et ses doutes depuis le début d’année, sans pouvoir infléchir l’inexorable chute.

Sur l’Île de Beauté, c’est Alain Deveseler, le directeur général du club, qui s’est chargé de manier le bâton : « je ne parle même pas de déception, a-t-il pesté sur le site internet du club. C’est ridicule, grotesque, médiocre, minable, en dessous de tout. Nous avons vraiment touché le fond. Nous avons fait de très mauvais matchs depuis le début de saison mais là, nous avons véritablement touché le fond dans l’incapacité à marquer. Nous avons eu des occasions mais nous sommes d’une incroyable, insondable médiocrité. Il faut vraiment se remettre en question tout de suite. (...) Il y a de quoi s’inquiéter avec une telle apathie. Je n’espère qu’une chose : que demain matin (hier matin, ndlr), ils se réveilleront, se regarderont dans une glace et auront honte de leur production. Si ce n’est pas le cas, je ne comprends plus rien au football et à la vie. Nous sommes au fond. Ils doivent s’enfermer dans le vestiaire et se parler.»
Il y a urgence en effet. Dimanche, c’est Saint-Etienne, quatrième de Ligue 1 et en pleine bourre actuellement, qui se présente au stade Chaban-Delmas. •

OSF

Photo : Ridicule mercredi soir en Corse, Bordeaux doit réagir dimanche contre Saint-étienne © ARCHIVES AFP