Après trois défaites et une élimination honteuse en coupe de France, les Girondins ont brillamment réagi, hier après-midi contre Saint-Etienne. Vainqueurs deux à zéro, ils remontent à la sixième place du classement.

Et que cette victoire fait du bien au moral ! Car Bordeaux, comme rarement cette saison, a dominé son sujet du début à la fin, proposant une application et une qualité technique, en dépit d’un fort vent et d’une pluie incessante, que les habitués du stade Chaban-Delmas ne sont pas habitués à voir.
Pour Francis Gillot, la question est maintenant de savoir s’il ne s’agissait là que d’un sursaut d’orgueil lié au flot de critiques qui s’est abattu sur sa formation depuis l’échec en Corse ou si l’embellie peut être durable. Mais en attendant de défier le PSG, vendredi, les joueurs au scapulaire vont, durant une semaine, pouvoir profiter du sentiment du devoir accompli.



Du réalisme, enfin...

Dès l’entame de la rencontre, on sentait une vraie envie de se rattraper de la part des hommes de Francis Gillot. Très mobiles et précis dans leurs transmissions de balle, compte tenu de l’état de la pelouse, les Girondins acculaient dans son camp une formation stéphanoise dont la stratégie était de profiter de chaque opportunité de jouer en contre.
Mais à ce petit jeu, les Verts se montraient rarement dangereux, se heurtant à la vigilance du duo Sané-Henrique en défense centrale. Les Bordelais, eux, tentaient tant bien que mal de trouver des positions favorables mais les conditions de jeu ne favorisaient guère leurs desseins.
Finalement, c’est sur la seule occasion digne de ce nom du premier acte qu’ils trouvaient la faille. Sur le côté gauche, Rolan servait Saivet qui, sans éliminer son vis à vis, parvenait à adresser un long centre pour Abdou Traoré. Au second poteau, le Malien prenait le temps de contrôler de la poitrine avant d’adresser une frappe puissante qui se logeait sous la barre des buts de Stéphane Ruffier (1-0, 41e).

Cette juste récompense obligeait les Verts à jouer plus haut au retour des vestiaires. Mais face au pressing d’un milieu girondin où Abdou Traoré et Gregory Sertic étaient omniprésents, les hommes de Christophe Galtier ne parvenaient à se créer aucune occasion. Les locaux, eux, profitaient d’un corner pour doubler la mise. Repoussée par Ruffier, la balle revenait dans les pieds de Saivet qui, en pivotant, trouvait le poteau. Henrique, qui avait suivi, libérait sa formation d’un tir puissant (2-0, 51e).
Ce break permettait à la formation girondine de gérer tranquillement la fin de rencontre malgré la réaction des Stéphanois. C’est même Bordeaux qui manquait d’aggraver le score par Sertic, sur coup franc (56e). •

OSF