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Le football gaélique débarque à Bordeaux PDF Imprimer Envoyer
Lundi, 03 Février 2014 07:00

Pour le non-initié, c’est un drôle de sport où se mélangent football, rugby, mais aussi basket ou encore handball. Né en Irlande et encore largement méconnu en France, le football gaélique compte depuis quelques mois un club à Bordeaux.

C’est Franck Jackson, le propriétaire du pub irlandais « le Connemara », et Jean-Philippe Meunier, un passionné de ce sport, qui ont décidé de se lancer dans l’aventure en avril dernier.
Dix mois après sa création, le Bordeaux Gaelic Football, ou Burdigaela, compte déjà 42 adhérents, hommes et femmes. L’association est une véritable tour de Babel dont les membres viennent des quatre coins de la planète : pêle-mêle, on y trouve des Français et des Irlandais, évidemment, mais aussi des joueurs originaires des états-Unis, du Portugal, du Japon, d’Espagne ou encore du Bénin !



Le sport numéro un en Irlande

En Irlande, le football gaélique est le sport le plus populaire. Chaque week-end, des dizaines de milliers de spectateurs assistent au championnat national et dans les cours d’école, les enfants y jouent autant que les petits Français se passionnent pour le football classique. « J’ai vécu un an en Irlande et là-bas, c’est vraiment très populaire, tout le monde en fait, affirme Morgane Clément, alias "Momo", joueuse du Burdigaela. Ce que j’aime bien, c’est que c’est un mélange de tous les sports et que l’ambiance est superbe. C’est vraiment très convivial.»

Les règles du football gaélique sont relativement simple. « En France, ça se joue avec un ballon rond, à 11 contre 11 sur un terrain de la taille d’un terrain de foot classique, commence Rodrigue Tokpassi, défenseur au sein de l’équipe bordelaise. Les buts sont un H, comme au rugby, mais avec un filet sur la partie basse et un gardien qui défend le but. Quand on envoie le ballon entre les poteaux, comme un drop au rugby, on marque un point, et trois points quand il rentre dans les filets. La défense se fait à coup d’épaule et on n’a pas le droit de plaquer ni de tacler. Pour prendre le ballon au sol, il faut faire ce qu’on appelle un pick up, c’est à dire l’équivalent d’une pichenette du bout du pied, comme au football pour soulever le ballon. Ensuite on porte le ballon avec les mains. Puis on se met en mouvement mais au-delà de quatre pas, il faut faire soit un dribble au sol, comme au basket, soit un solo, c’est à dire un coup de pied dans le ballon sans que celui-ci ne touche le sol.»
Spectaculaire et très rythmé, ce sport hybride a encore des difficultés à s’exporter hors d’Irlande mais il commence petit à petit à se structurer en France.



Un sport encore jeune en France

La Fédération Française de Football Gaélique fête cette année son dixième anniversaire. Dans le pays, une vingtaine de clubs, dont la moitié sont situés en Bretagne, disputent un championnat, divisé en deux poules, entre avril et juin.

Après une première année où il s’est patiemment structuré, le club bordelais va donc participer à sa première saison complète. « On s’entraîne deux fois par semaine, reprend Rodrigue Tokpassi. Nous avons disputé un tournoi amical en octobre et nous avons terminé troisièmes sur neuf. Ce n’est pas rien ! On a également gagné un autre tournoi que nous avions organisé à Blanquefort.»

Le championnat se dispute en 4 étapes et chez les messieurs, la première se déroulera le 22 mars prochain à Niort. Puis le 5 avril, le club organisera pour le première fois une étape du tournoi féminin à Blanquefort. Un moment très important pour cette jeune structure : « on a la pression », sourit Momo. •

OSF

Photo : Le Bordeaux Gaelic Football (en bleu) disputera dès avril la première saison de son histoire © DR

 

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