C’est une fin de championnat particulièrement excitante qu’entame l’UBB, demain soir contre Grenoble. Jusqu’au mois de mai et la fin de la saison régulière, Matthew Clarkin et ses partenaires vont disputer neuf rencontres, dont six à domicile.

Dans un championnat très dense où les succès à l’extérieur sont plutôt rares, ce calendrier favorable autorise les rugbymen girondins à rêver de se mêler à la lutte pour le top 6.
Actuellement dixième à sept longueurs du dernier qualifié pour les barrages, Toulouse, mais avec seulement quatre points d’avance sur Oyonnax, le premier relégable, la formation de Rapahël Ibanez navigue pour le moment en « eaux troubles », comme le constate le manager. Une série positive, lors d’un premier bloc de quatre matchs ciblé par le coach (déplacement à Oyonnax puis réceptions du Racing Metro et de Clermont), lui permettrait de conserver intactes ses chances de viser plus haut.



Des Grenoblois « très solides »

Le choc face à Grenoble, équipe surprise de la saison (quatrième avec 47 points, soit 6 de plus que Bordeaux), doit permettre de donner le ton. « Ce bloc d’au moins 4 matchs peut décider de la suite de la saison, affirme Ibanez. Ce serait bien de commencer par une victoire. Les Grenoblois, surtout à l’extérieur, sont très denses et en imposent. Ils ont su trouver les ingrédients pour malmener des équipes à l’extérieur. Les résultats plaident pour eux. On a essayé, avec nos moyens, de décrypter les secteurs dans lesquels ils peuvent être remis en question. J’espère que qu’on sera capables de poser quelques questions à cette équipe qui parait très solide.»



Une préparation perturbée

Pour l’UBB, cette rencontre arrive au terme d’une semaine très particulière. En raison de conditions climatiques très rudes et d’une pluie qui a copieusement arrosé le département depuis plusieurs semaines, l’équipe a été obligée de s’entraîner sur quatre sites différents.
Après avoir notamment été jusqu’à Sadirac, où ils ont pu utiliser le terrain synthétique de l’équipe locale, Blair Connor et ses partenaires se sont préparés hier sur la pelouse du lycée Victor Louis, à Talence : « nous avons été des nomades cette semaine, sourit Raphaël Ibanez. On essaie de faire avec mais ce n’est pas toujours facile, d’autant que les décisions doivent être prises dans l’urgence quand on découvre que les terrains dont on dispose ne sont plus praticables dans l’heure qui vient. Ça pèse dans le fonctionnement au quotidien. Ça a été une semaine très difficile en terme de préparation. Heureusement qu’on a des joueurs concentrés et motivés qui ont envie de vivre quelque chose de fort ensemble.»

Dans ce contexte particulier, le manager espère pouvoir compter sur des joueurs en pleine forme physique, même s’il déplore trois absences, et non des moindres (Tuifua, Rey et Sa) : « si j’en crois Ludovic Lousteau, notre préparateur physique, on a fait en sorte que les joueurs arrivent à un pic de forme à cette période de la saison. J’espère que les joueurs seront dans les meilleures dispositions physiques parce qu’on ne va pas déroger à notre identité. On un jeu exigeant, qui réclame beaucoup de disponibilité sur le terrain, de déplacements, de vitesse. Depuis la saison dernière, on y a peut être ajouté un peu de puissance. C’est cet équilibre qu’on recherchait depuis longtemps. Les atouts sont là. Comme l’a dit le capitaine, on a les cartes en main.» •

OSF