Malgré une prestation encourageante et une envie manifeste, les Girondins ont concédé à Reims (1-0) leur quatrième défaite en cinq matchs de L1 depuis le début de l’année. Et la situation des protégés de Francis Gillot se complique semaine après semaine.

Toujours englués dans le ventre mou du classement, à la neuvième place, ils seront dans l’obligation de s’imposer lors de leurs deux prochaines rencontres, sur la convalescente pelouse du stade Chaban-Delmas, contre évian, samedi prochain, et Lorient, trois jours plus tard, pour espérer accrocher un hypothétique strapontin européen. Faute de quoi, ils se dirigent vers une fin de saison sans enjeu et fatalement démobilisatrice... « Les objectifs, si on veut les atteindre, il faut vite rectifier le tir, prévient Francis Gillot. Les points, il faut les prendre tout de suite car ça va vite dans le football de haut niveau.»



Une attaque toujours en panne

Avant la rencontre, le technicien bordelais avait annoncé son envie de prendre des risques, de voir ses hommes desserrer le frein à main avec lequel ils semblent évoluer depuis un mois et demi. L’objectif de Francis Gillot était de voir son équipe enfin marquer des buts et pour y parvenir, il avait aligné deux attaquants, Saivet ayant été préféré à Diabaté pour évoluer au côté d’Hoarau.

Si le système a globalement bien fonctionné, surtout lors d’une première période largement maîtrisée, l’incapacité chronique de l’escouade offensive des Marine et Blanc à transformer en but les situations dangereuses a une nouvelle fois annihilé tous leurs efforts.
Car des occasions, Bordeaux s’en est procuré. Sur les côtés, les ailiers et les latéraux avaient bien retenu la leçon de la semaine, à savoir la nécessité d’amener le ballon dans la surface via des centres. Las, à la réception, le manque de précision des uns et des autres d’un côté, la vista d’un Placide en état de grâce dans les buts rémois de l’autre, n’ont pas permis à Bordeaux de convertir au tableau d’affichage sa supériorité technique. « C’est une défaite dure à avaler car on a rien à reprocher aux joueurs hormis le manque d’efficacité, peste Francis Gillot. On a eu l’état d’esprit pour les presser, pour aller les chercher et on a eu les occasions pour gagner le match donc ça nous reste en travers de la gorge. C’est frustrant.»

Sans se montrer géniaux, les hommes d’Hubert Fournier, eux, n’ont eu besoin de se créer qu’une poignée d’occasions après le repos pour trouver le chemin des filets, avant de serrer les rangs en fin de partie. Un exemple à suivre ? Sans doute. Au classement, Reims est septième, avec un match en plus mais aussi cinq points de mieux que Bordeaux... •

OSF