Redistribution des cartes. C’est ce matin que doit se tenir à la CUB le premier conseil post-municipales, qui va entériner le nouvel équilibre des forces politiques issu des urnes.

Comme nous l’avons déjà évoqué, le principe de la cogestion droite-gauche de l’agglomération va perdurer, et l’accord de cogestion sera d’ailleurs officiellement signé juste avant le début de la séance. Il contient une sorte de programme commun, ou du moins les grandes lignes de la politique qui sera menée lors de cette mandature, ainsi qu’une répartition des vice-présidences (13 pour le groupe Communauté d’Avenir d’Alain Juppé, 7 pour le groupe PS et apparentés). Mais cela n’est plus la gauche désormais qui mettra en oeuvre cette cogestion, mais l’alliance droite et centre d’Alain Juppé, largement majoritaire.

Le maire de Bordeaux devrait donc, sauf énorme surprise, être élu président de la CUB et retrouver le poste qu’il occupait de 1995 à 2004. 
A gauche, c’est le maire de Mérignac, Alain Anziani qui prend les rênes de la minorité. Il occupera l’une des vice-présidences dévolues à la gauche et sera notamment en charge de la réflexion sur le transfert à la CUB de la gestion d’un certain nombre d’équipements communautaires (stade, opéra etc).
Quant au grand perdant du jour, il s’appelle Vincent Feltesse. Le président sortant ne siégera même pas à la tribune aujourd’hui : élu d’opposition à la mairie de Bordeaux, il ne sera pas vice-président. Ca n’est même pas lui qui présidera le début de séance jusqu’à l’élection du président. Le protocole prévoit que ce soit la tâche du doyen d’âge du conseil. En l’occurrence le maire PS de Bassens Jean-Pierre Turon.•

Sophie Lemaire

Photo : Jusqu’ici premier vice-président de Vincent Feltesse, Alain Juppé va retrouver ce matin le fauteuil de président de la CUB © archves bordeaux7