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Mérignac : le nouveau maire dresse son premier bilan PDF Imprimer Envoyer
Jeudi, 04 Juin 2015 01:00

 

merignac1webCertes, ce n’est pas une alternance politique qu’a connu Mérignac il y a un an. Néanmoins, le départ du maire Michel Sainte-Marie avait tout d’un changement d’ère pour la commune, même si son successeur s’inscrit dans la continuité de son action. Au bout d’un an de mandat, l’heure était donc déjà à un premier bilan.

Le nouveau maire Alain Anziani s’y est prêté volontiers en début de semaine, faisant pour l’occasion le tour des dossiers en cours dans la deuxième plus grosse commune de l’agglo et du département (70 000 habitants)

 

Belle santé économique
Dans le contexte économique que l’on connaît, Mérignac n’a guère à se plaindre. Ces derniers mois, les bonnes nouvelles se sont succédé pour cette zone où les activités aéronautiques et de défense occupent une large place : La base aérienne sort confortée des restructurations annoncées par la Défense ; l’aéroport affiche une belle croissance ; Dassault a enregistré ses premières ventes de Rafale (qui se traduiront effectivement par des embauches dans les deux ou trois ans à venir, affirme Alain Anziani) et va créer une nouvelle unité de maintenance pour ses Falcon ; Thalès a lancé le chantier de son futur campus-usine, qui amènera sur la commune plus de 2000 salariés venus de Pessac, du Haillan et de région parisienne.

Déplacements problématiques
Ce lot de bonnes nouvelles ne va pas sans certaines inquiétudes. La principale concerne la desserte de cette zone aéroportuaire où les déplacements déjà difficiles seront encore plus problématiques avec l’arrivée de nouveaux salariés. « Il faut éviter l’asphyxie de l’aéroport et désenclaver tout ce secteur », estime le maire. A court terme, une enveloppe d’1M€ sera affectée cet été à des travaux destinés à améliorer la fluidité sur les infrastructures routières existantes. A l’horizon 2019, Bordeaux Métropole devrait avoir réalisé le prolongement de la ligne A du tram depuis les Quatre Chemins jusqu’à l’aéroport. Mais le maire reconnaît que cela ne suffira pas à désenclaver cette zone en plein essor. «Je sais bien que la période des grandes infrastructures est terminée : on ne construira pas un nouveau pont sur la rocade. Mais le tram ne résoudra pas à lui seul toutes les problématiques de déplacement. Qu’on le veuille ou non, il faut garder de la place pour la voiture.»

Coeur de ville et quartiers
La question est rendue d’autant plus vitale que la commune affiche - comme le reste de l’agglo - sa volonté de continuer à construire des logements (notamment sociaux). La zone de l’avenue de la Marne et des abords de Mérignac Soleil est particulièrement concernée : un nouveau quartier y verra le jour, et les consultations d’architectes sont déjà engagées. Parallèlement, la ville continue de travailler à se doter « d’un centre-ville à sa mesure ». Les abords de la place Charles de Gaulle ont été transformés, plusieurs îlots de logements sont sortis de terre en 2014. Un autre débutera cet été pour livraison fin 2016, avec le retour en ville de l’enseigne Monoprix.
Dans les quartiers, des Maisons des habitants seront créées dans le cadre de la volonté affichée par le maire d’améliorer la relation de la Ville avec les usagers. La première ouvrira à Beaudésert et regroupera une mairie annexe, le centre social, la médiathèque... « Nous devons avoir une administration qui soit le plus possible à l’écoute des habitants. Ne pas oublier que nous sommes à leur service.» Le principe des réunions de quartier sera aussi reconduit.

Nouveaux équipements
Plusieurs projet sont portés directement par la Ville ou seront amenés à se développer sur son territoire : le projet de futur stade nautique est bel et bien sur les rails, mais soumis à la reconnaissance par Bordeaux Métropole de son intérêt métropolitain. Réponse d’ici la fin d’année. Près de l’aéroport l’aménagement de la zone du 45e parallèle devrait avancer, avec un séquençage plus prudent que le projet initial : la première phase prévoit la construction d’un Palais des Congrès et d’un hôtel quatre étoiles. L’immobilier d’entreprise attendra un peu. Enfin, le départ du Campus de Bissy vers les Bassins à flot est bel et bien confirmé. Sur le terrain, le promoteur Pichet va construire une résidence pour seniors comprenant 30% de logements à caractère social. •
 Sophie Lemaire

 

 

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