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Pour se chauffer, les hôpitaux bordelais font feu de tous bois PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 15 Décembre 2015 06:00

chaufferieboisSOLT copieLes hôpitaux Pellegrin et Charles Perrens se chauffent désormais... au bois. La plus grande chaufferie biomasse de l’agglo bordelaise a été inaugurée hier dans un esprit très COP21.


Le bâtiment blanc, sobre, avec ses reflets de forêt dans les vitres et sa cheminée plutôt discrète, est situé à l’entrée de l’hôpital psychiatrique Charles-Perrens, bien visible depuis le rond-point de la rue Léo-Saignat. À l’intérieur, deux énormes chaudières à bois (9,5MW de puissance globale) et une chaudière gaz de secours vont désormais alimenter les bâtiments des deux centres hospitaliers via un réseau de canalisation souterraine d’un kilomètre. Cette nouvelle chaufferie, conçue, réalisée et exploitée par la société française Dalkia, consommera 18 000 tonnes de bois par an pour fournir 83% de leurs besoins en chauffage et en eau sanitaire.

Ecolo et économe
Jusqu’ici, Pellegrin avait une ancienne chaufferie gaz à laquelle s’approvisionnait également Charles-Perrens. Les deux établissements ont travaillé ensemble à la création d’un nouvel équipement, réellement commun, et pour lequel ils ont fait le choix d’une solution innovante ancrée dans le développement durable. La chaufferie est alimentée en plaquettes forestières (petits morceaux de bois) provenant du sud-ouest, elle permet aux hôpitaux de réduire leur empreinte carbone (10 700 tonnes d’émissions de CO2 en moins par an) et – cela ne gâte rien – de réduire aussi leur facture énergétique (180 000€ d’économies par an, soit 5% du budget énergie) malgré un investissement conséquent (8,5 millions d’euros de travaux au total, avec le soutien de l’Ademe).

En pleine ville
Seize emplois ont aussi été créés pour assurer le fonctionnement de la chaufferie, qui est aprovisionnée en plaquettes forestières quotidiennement. « Les livraisons en camion étaient l’une des craintes que certains habitants du quartier ont exprimé lorsque nous avons présenté le projet, rappelle l’adjoint de quartier Jean-Louis David. Mais depuis l’entrée en service, nous n’avons eu aucun retour négatif. Et ce bâtiment s’intègre parfaitement à l’environnement. » Construire une chaufferie d’une telle capacité en plein environnement urbain a évidemment généré des contraintes importantes pour les concepteurs. La livraison se fait très tôt le matin puis ensuite après l’heure d’embauche des personnels. Des silencieux ont été installés pour réduire le bruit au minimum, et les émissions de particules fines (l’un des reproches faits aux chaufferies biomasse) sont inférieures aux normes les plus strictes. Indispensable, pour un équipement situé dans un hôpital... Il est même, comme l’a fait remarquer hier la directrice générale adjointe du CHU, juste en face de la maternité : « Nous travaillons pour les générations futures », a souligné Chantal Lachenaye-Llanas.

Deux jours après la signature à Paris de l’accord international sur le climat (COP21), l’inauguration de cette chaufferie au bois tombait à pic. « C’est bien beau, un accord, mais ce ne sont que des paroles, a noté la députée PS Michèle Delaunay, ancien médecin au CHU. Il est important de montrer concrètement ce que cela veut dire sur le terrain. »• SL

Photo Laurent Theillet / Sud Ouest

 

 

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