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Antoine de Riccardis : "Nos hôpitaux collaborent de plus en plus" PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 15 Décembre 2015 06:00

Riccardis SO SLARCe lundi 14 décembre était inaugurée la nouvelle chaufferie biomasse (au bois) qui alimente désormais les hôpitaux Charles Perrens et Pellegrin en chauffage et en eau chaude sanitaire. Les deux établissements, qui sont des entités bien distinctes, ont su travailler ensemble pour investir dans un équipement partagé. D'autres projets communs devraient suivre. Entretien avec Antoine de Riccardis, directeur du centre hospitalier spécialisé Charles Perrens. 

 

Quel est l'intérêt de cette nouvelle chaufferie biomasse ?  
Cette réalisation a un triple avantage : d'abord c'est un projet développement durable, qui contribue donc à améliorer la santé de nos concitoyens ; Ensuite, elle nous permet de faire des économies sur nos dépenses énergétiques tout en créant des emplois non délocalisables ; Enfin - et nous avons beaucoup travaillé dessus et communiqué à ce sujet avec les habitants du quartier - c'est un beau bâtiment qui s'intègre parfaitement dans son environnement. Cela ne fait pas de bruit, et il n’y a pas les nuisances que certains redoutaient, liées à la livraison du bois par les camions.

Comment Charles Perrens se chauffait-il jusqu'à présent ?
Nous étions jusqu’ici dépendants du CHU. Nous étions branchés sur la chaufferie gaz de Pellegrin, ce qui nous posait d’ailleurs des problèmes administratifs, mais aussi des problèmes de déperdition d'énergie. Le vieux réseau de chaleur aboutissait dans une sous-station à l’entrée de Charles Perrens et on ne pouvait pas régler le chauffage. Désormais on peut le régler bâtiment par bâtiment, les équipements sont neufs, et nous sommes indépendants. Au point d’alleurs que la situation est même inverse désormais : c’est nous qui chauffons le CHU.

Les deux établissements sont voisins, mais sont deux entités totalement indépendantes. Vous travaillez en bonne intelligence ?
On a une configuration exceptionnelle : l'université, le CHU et l'hôpital psychiatrique sont côte à côte. C'est un "plus" en matière de potentiel de recherche et en matière de soins, puisque souvent dans les pathologies psychiatriques il y a aussi beaucoup d’autres pathologies associées. Nous collaborons donc de plus en plus, à l’image du futur pôle de neurosciences (les travaux sur le cerveau) qui est en construction actuellement. Nous devrions l’inaugurer l’an prochain, et cela fera de Bordeaux un des premiers pôles d’excellence européens sur la recherche sur le cerveau.

Mais vos convergences dépassent le seul domaine médical, la chaufferie en est l'illustration
C'est vrai, et la prochaine étape sera la mise en place d’une plateforme commune livraison logistique : les médicaments, les matériels divers... Aujourd'hui nous avons chacun notre plateforme de livraison, la nôtre est d'ailleurs assez vieille. Nous avons donc avancé sur ce projet, je pense qu'il aura abouti d'ici un an. Ensuite nos pharmacies pourraient aussi être regroupées.

Cela répond à des impératifs de logique économique...
Bien sûr cela nous permet de faire des économies. Cela compte, mais ça n'est pas le but premier. En premier lieu il s’agit de mieux prendre en charge les patients, de manière plus rapide et plus fluide, que ce soit dans le diagnostic, le soin, le suivi.• Propos recueillis par Sophie Lemaire

Photo archives Stéphane Lartigue / Sud Ouest

 

 

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